Putain 2 ans !

Il y a 2 ans, sous le coup de l’émotion, je racontais ma première semaine de « non-confiné » sur Twitter

Boîte de Pandore

Ça a fait son petit effet … un temps. Le week-end qui a suivi a été marqué par les notifications Twitter – au point que j’ai dû couper tellement ça arrivait. De nombreux messages de soutien arrivaient, d’autres témoignages aussi.

Bien sûr, j’ai été sollicité par les médias auxquels j’ai répondu, pour expliquer, détailler ce qu’on vivait. Il y a eu des articles de presse, des reportages TV et tout ça. Au fond de moi, j’espérais enfin une prise de conscience et un changement de regard sur les « premiers de corvée ».

Putain 2 ans nice matin
Nice-Matin, 23/03/2020

Une prime et puis s’en va.

Fortement encouragés par le gouvernement, les grands groupes de distribution ont fini par « lâcher » une prime défiscalisée de 1000 € par tête de pipe. C’est bien mais ça protège pas non plus du COVID. Et on se rappelle même de certains employés qui ne l’ont pas touché parce qu’ils ont eu le malheur de tomber malades durant cette période.

Le plus cynique peut être, c’est que cette prime a été prise en compte et déduite de la participation aux bénéfices de l’entreprise l’année suivante. Avec cette entourloupe, les grands groupes se sont « remboursés » cette prime, versée avec les facilités de l’Etat et à grand renfort d’interventions vertueuses dans les médias 🙄

Et depuis ?

Depuis, rien. Les salaires de la grande distribution sont toujours aussi bas, les augmentations ne suivent pas l’inflation donc le maigre pouvoir d’achat des salariés baisse encore. Et c’est pas avec la crise actuelle que ça va s’arranger.

Après un an à passer entre les gouttes, j’ai fini par choper ce satané COVID… et à mettre à profit mon isolement forcé pour réfléchir. Je me suis lancé dans une reconversion professionnelle, j’ai enfin eu le courage de tout plaquer, de passer à autre chose.

Et, en ce moment même, je suis en route pour retrouver mon âme-sœur et vivre à ses côtés.

Je dédie ce billet à mes collègues, à celles et ceux qui restent, parce qu’ils et elles n’ont pas le choix, à tou·te·s les premier·e·s de corvée, soignant·e·s, livreur·se·s et toutes ces professions qui continuent à faire tourner les services indispensables et qui ont été trop peu mis en lumière. Ils et elles valent bien mieux que ça !

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