Ce mercredi était un jour ordinaire, rien de spécial n’était prévu. Et pourtant…
Routine, encore et toujours …
Depuis des mois, et comme celles de bon nombre d’entre nous, ma vie quotidienne est à l’image du film Un jour sans fin. Chaque matin, je me réveille à la même heure, un petit dej’ rapide, une douche, et me voilà parti pour attraper le même bus, arriver à mon bureau, boire le même café (dégueulasse) et commencer les mêmes tâches.
Et inlassablement , les journées se terminent de la même manière : retour au bus, 2 courses alimentaires et je m’enferme chez moi pour le couvre-feu, censé nous protéger du Grand Méchant Covid.
Comme une immense montée
Et tout à coup, ce matin, je me suis retrouvé, sans même comprendre pourquoi, face à une immense vague d’angoisse. C’est imprévisible, souvent inexplicable, et parfaitement incontrôlable. Larmes qui montent, muscles qui se contractent, envie totale de disparaître, de m’enfermer et de pleurer, de hurler, de déverser toute cette tristesse, cette colère en moi.
La chimie a réussi à me calmer, à me ramener à de meilleures dispositions et à arriver au bout de cette journée. Je connais les causes de ces angoisses : la solitude, le manque de confiance en moi, le stress lié à la crise sanitaire et aux restrictions qui l’accompagnent, les rapports sociaux devenus quasi-inexistants, et, pour le moment, l’absence d’issue à tout ce bordel.
Dégâts psychologiques
Indéniablement, cette crise aura (et a déjà) un impact profond sur la santé psychologique de nos concitoyens. La stupéfaction et l’immense élan de solidarité du premier confinement a laissé place à une forme de résignation, et nous devons subir, encaisser, en espérant des jours meilleurs.
La consommation d’anxiolytiques et d’antidépresseurs, déjà élevée dans notre pays, a encore augmenté depuis le début de cette crise. Nos étudiants sont durement touchés par cette crise, et on sait déjà qu’avant cette crise le système de santé psychiatrique en France était déjà en souffrance.
Au sortir de cette crise, il faudra “guérir” la France. Bien sûr, nous devrons relancer notre économie, recréer des emplois et protéger les plus précaires. Mais pour beaucoup, et dès maintenant, il faut parler, se confier, exprimer ses angoisses. C’est encore le meilleur moyen de les vaincre !
Oui tu as raison. Il faut parler et de confier. Tu l’as très bien fait dans ce billet. Accrochons-nous. Courage !
Que dire que n’a dit Elodie, courage. Tu as la chance de n’être pas totalement seul, tu es papa si je ne m’abuse. Difficile d’être optimiste par les temps qui courent mais l’espoir est indispensable ! Re-courage.
bordel de merde à roulettes ! je lis ton truc et ça me parle (j’ai une pathologie mentale qui explose avec cette crise et je m’en rend compte de + en +). Dis toi bien une chose : tu fais ce que tu peux faire dans cette épidémie, et donc attention etc. Tu n’en n’est pas responsable. Tu n’as rien à te reprocher , donc l’angoisse est externe, tu peux la chasser en aérant. Faut être optimiste , on parle d’autres types de vaccins, de traitements testés par Pasteur Lille: c’est un espoir ( bon faut une culture scientifique pour comprendre ces sujets), personnellement je reste optimiste tant que je respire.
J’ai pris connaissance tardivement de ce billet. Même si cette période est difficile à vivre, il faut tâcher de s’accrocher à tout ce qui peut être positif. Courage !