[SPOILER ALERT] Billet très personnel et pas marrant !
On est toujours tenté de répondre un oui poli à cette question… sauf que ça fait quelques jours que le mal-être est revenu, un peu plus puissant encore à chaque fois. Au point d’avoir entamé (à nouveau) une relation régulière avec mon ami Xanax…
Les règles sanitaires
J’ai beau être plus que méfiant face à ce virus, je commence à ne plus supporter l’enfermement, l’isolement social, de ne plus avoir pour seule sortie que celles imposées par mon travail et les ravitaillements alimentaires nécessaires. Et comme manque de bol c’est le même endroit, ça limite forcément les univers à explorer.
Le printemps approche : cette période est habituellement celle des balades, des petits crochets vers des endroits un peu sympas, des premiers verres en terrasse. Et nous voilà interdits de ces petits plaisirs, de ces bouffées d’oxygène qui rendent le quotidien en général un peu plus supportable.
Le week-end s’annonce encore enfermé, retenu entre les murs de mon appart’, avec pour seul horizon mon lit ou mon canapé … ça promet ! Et la solitude du célibataire est loin d’arranger les choses. Quant à tenter de rencontrer quelqu’un, je ne vois pas trop comment c’est possible aujourd’hui (j’ai tenté les applications de rencontres … et accumulé assez de râteaux pour ouvrir une succursale de Jardiland®)
La prison du travail !
Je ne supporte plus mon travail. C’est devenu une aliénation stupide et privée de sens, rythmée par des palettes en retard (forcément c’est ma faute), des kilomètres de codes à taper (codes-barres, prix de cession, prix de vente …). Le tout n’a pas de sens autre que de participer à la prospérité de ce monde libéral que je vomis par ailleurs, tant il est cruel pour ceux qui, au final, le font vraiment fonctionner !
Seulement, je n’ai pas vraiment le choix. Les 1300 balles qu’on me verse en échange sont nécessaires à ma survie. Il faut payer le loyer, la pension, la bouffe … et je suis pas le plus à plaindre j’ai un taf’. Beaucoup ne peuvent pas en dire autant en ce moment.
Mais un job où je ne me sens pas considéré, où les valeurs que je défends au quotidien sont bafouées (y compris par moi-même parfois), où je ne me sens pas motivé, pas à mon aise, parfois même en désaccord complet … c’est la prison. Vraiment je me lève le matin avec la rage de devoir faire ce que je n’ai pas envie de faire… juste pour “vivre” (et encore, on est le 5 du mois et je sais déjà qu’il va falloir faire gaffe jusqu’au 31 …)
La perte de sens
J’ai aussi un engagement militant … mais par moments, lui aussi me fait défaut. Les prémices de la campagne qui commence ne m’incitent pas franchement à un optimisme débordant, et au vu de mon moral peu reluisant, je ne sais pas si je vais avoir les forces nécessaires pour m’engager dans des joutes électorales longues et énergivores.
Du coup, je m’interroge vraiment : bien sûr c’est distrayant et, au moins, j’essaie de défendre mes convictions, mais si au final ça finit en déculottée, je vois pas franchement l’interêt de se jeter dans cette bataille, dont on a déjà une idée du résultat. Et quand bien même mon pronostic serait faux, je ne vois pas en quoi avoir des élu-es issu-es de mon camp changeait grand chose à mon quotidien, qu’il soit professionnel ou personnel. J’ai déjà entendu beaucoup de promesses non tenues à ce sujet, et les militant-es les plus fidèles ne sont pas toujours remercié-es.
Bref, j’ai le moral dans les chaussettes, pas mal de choses à remettre à plat … mais pas d’inquiétudes non plus je trouverai bien un moyen de rebondir ! Ça prendra peut-être du temps, je devrais probablement prendre des décisions difficiles… mais je finirai par en sortir, la tête haute et probablement renforcé !
Ca fait plusieurs mois que j’ai le moral dans les chaussettes. Au moins, tu vois des collègues, des clients, tes enfants… Je sais : ça n’est pas une consolation.
Oui c’est facile pour personne ! Je me doute que t’en chie aussi dans ton confinement breton, et que y’a des moments plus durs que d’autres. Ça vaut ce que ça vaut mais les visios KdB du samedi soir sont souvent le moment le plus agréable de la semaine. Et n’hésite pas à dire que ça ne va pas… rien que de l’écrire ça soulage un peu !
(Et du coup j’ai réussi à te faire commenter sur WordPress : ça restera ma petite réussite du jour 😉)
Il est clair que la situation n’est facile pour personne est conmence à être pesante
Bon et sinon je te le redis si vraiment tu as besoin pose une semaine fait ton sac et viens te ressourcer, en plus nous ici le week-end on peux sortir
Bisous mon frère
Comme le dit Mejri, une petite semaine d’arrêt -avec ce que tu couves, tu ne la voles pas hein- peut te permettre de respirer pour mieux sauter. Ceci dit, écrire n’est pas inutile 😉 Courage !
Nous n’en pouvons plus de ce “confinement” de couvre-feu. Tous les habitants de ma petite commune rurale de l’Eure me le disent tous. Macron va prendre très cher en 2022.