On apprend ce matin que, pendant que la population se protège comme elle peut du COVID en faisant tourner l’économie, la haute-société parisienne se paye des menus hype dans des appartements privés transformés en restos clandestins.
Ma main dans ta g…
Donc, depuis un an, on se fait clairement chier avec les masques, les mesures barrières, les confinements et couvre-feu à répétition, à se priver de toute vie sociale autre que le travail, dans l’espoir de pas choper cette saloperie de virus. Pendant ce temps, nos élites politiques et journalistiques, si promptes à dénoncer les comportements irresponsables du petit peuple et à donner des leçons à coup d’amendes de 135€, ne se privent pas de leurs dîners haut de gamme, s’asseyant confortablement sur les règles qu’ils ont eux-mêmes édictées.
Et après ils s’étonnent. Ils s’étonnent du retentissement que cette affaire peut prendre, ils s’étonnent du rejet qu’ils suscitent auprès des gens, ils s’étonnent des colères, des appels à la haine, de la défiance et de la suspicion qu’ils génèrent. Ils s’étonnent de ne pas être crus, écoutés lorsqu’ils appellent à l’unité nationale, à la responsabilité des uns et des autres pour casser la dynamique pandémique. Mais vraiment, ils cherchent les ennuis.
Marlène Schiappa a déclaré que si des ministres avaient rompu les règles et participé à ces dîners, ils devraient être sanctionnés par une amende. Mais non, ils devraient être démis de leurs fonctions : comment peut-on imaginer que des responsables politiques puissent établir des règles qu’ils ne s’appliquent pas à eux-mêmes et demander aux Français.es de les respecter. C’est intenable.
Arrière-cuisine
Et puis franchement, quand on voit la qualité des plats servis, on se dit en prime que ces couillons-là se font sacrément pigeonner. La présentation est affreuse, les produits ont l’air d’une qualité moyenne, et honnêtement je me démerde mieux dans ma cuisine… et pour bien moins cher. Alors certes, mon deux-pièces cuisine est moins huppé que les appartements parisiens dans lesquels se déroulent ces agapes, mais il semble que la haute-société ne soit pas très regardante. Le bling-bling a encore des émules.
Surtout que le chef est plus réputé pour ses passages réguliers au Tribunal de Commerce que pour la qualité de ses plats. Il est même prochainement invité au Tribunal correctionnel de Draguignan pour une affaire de banqueroute, usage de faux, exécution de travail dissimulé et pratique commerciale trompeuse. Rien que ça. Mais bon, on est plus à une infraction près !!!
Moi je suis vraiment gênée aux entournures avec cette polémique. J’ai l’impression qu’on n’a que la moitié des infos…
Oui, tout n’est probablement pas encore sur la table. Mais on nous assomme de restrictions, de règles depuis plus d’un an et certains s’octroient le privilège de les outrepasser allègrement. En ce moment ça me suffit pour avoir envie de botter des culs !