Et voilà, nous sommes lundi matin, j’en termine avec mon isolement, il est temps de retourner dans le monde réel (ou du moins à mon quotidien boulot-bus-dodo).
Réclusion sanitaire
Pour vous imaginer le truc, je n’ai pas mis le nez dehors depuis 10 jours entiers. Je me suis astreint à une discipline de fer : courses livrées à domicile, absence totale de sorties, la seule entorse étant d’aller lever le courrier et vider les poubelles (soit environ 10 mètres).
Pendant cette période, je n’ai parlé physiquement à personne. Il y a eu des visios (avec le médecin, la consultante RH pour ma reconversion, et les potes du KdB), des coups de fils, beaucoup de messages… mais aucune interaction directe avec un/une congénère. Je me suis appliqué à casser la chaîne de transmission.
Et honnêtement 10 jours comme ça, c’est long. On adopte une routine pas toujours idéale, le sommeil est complètement détraqué (c’était déjà pas fameux avant), l’alimentation dépendait de mon énergie à cuisiner (honnêtement certains soirs c’était pas trop ça) et pour le coup j’appréhende un peu de rentrer à nouveau en contact avec la “civilisation“.
Totem d’immunité
La bonne nouvelle, c’est qu’avec mon virus brésilien, je suis techniquement immunisé pour les prochaines semaines. Je ne sais pas exactement jusqu’à quand (un mois, 2 mois, 6 mois …), mais au moins ça ne sera plus l’angoisse permanente. Pour la première fois depuis plus d’un an, je ne vais pas vivre avec cette épée de Damoclès sur la tête.
Du coup, ce qui m’inquiète, c’est ma capacité à supporter mes congénères. Cette semaine a été marquée par un truc super agréable : le silence. Je ne vous cache pas que retrouver l’ambiance de l’hypermarché, ses caisses aux bips répétitifs, ses machines en fonctionnement perpétuel, l’ambiance effervescente de l’open space, tout ça m’angoisse quelque peu. Ressortir de sa coquille ne va pas être une partie de plaisir.
Puis, malgré tout, il reste un peu de fatigue. Même si les symptômes sont restés plus que contenus (et je sais la chance que j’ai eu), il y a cette impression sous-jacente d’être un peu lent, un peu moins vif. Je risque par moments d’être un peu somnolent, ne pas être aussi réactif que ce que je peux être le plus souvent, bref, un peu léthargique. Il va falloir lutter contre cette mollesse, et remettre l’esprit en route.
Et pour ne rien gâter, après 10 jours de soleil dont je n’ai pas profité, il pleut…