À peine la séquence régionale terminée, le grand show de la politique reprend ses droits avec la multiplication des candidatures à la présidentielle. Et, au vu des derniers chiffres de l’abstention, il y aura bientôt plus de candidats que d’électeurs…
Petite revue des prétendant·es déclaré·es (liste susceptible d’évoluer en fonction de l’actualité)
A droite
Primaire ? Pas primaire ? Pour le moment Les Républicains semblent divisés sur la stratégie à adopter. Il faut dire que la dernière primaire a laissé à droite le souvenir d’un échec cuisant, le grand vainqueur ayant été rattrapé par la patrouille… En même temps Il avait fait fort. Entre les emplois familiaux (payés largement) et les costards à 30.000 balles gracieusement offerts, on ne peut pas dire qu’il était dans les clous de la rigueur qu’il voulait imposer aux Français·es.
Ça n’empêche pas le nombre de sauveurs de se multiplier. Les président·es de région fraîchement réélu·es caracolent en tête des invitations à parler pour ne rien dire… à croire qu’aussitôt installé·es, ils et elles sont déjà prêt·es à abandonner leurs (quelques) électrices et électeurs pour retourner jouer dans la cour de récré.
Bertrand a déjà déclaré qu’il se présenterait quoi qu’il advienne, risquant de s’engager contre le ou la candidat·e investi·e à la primaire. Voilà à coup sûr la meilleure recette pour perdre une élection.
À l’extrême-droite
Comme d’hab’, dans la petite PME de Saint-Cloud, c’est la patronne qui se présente – et tout cela ne souffre d’aucune forme de contestation. Mais, avec un peu de concurrence organisée à grand coup de buzz par le sosie de Gargamel – qui contribue sur Bolloré TV à faire monter allègrement le racisme et la division de notre société sans que cela n’émeuve grand monde – la partie s’annonce un peu plus rude.
À gauche (y compris les écologistes)
Et voilà le plat de résistance de ce billet. Alors que le gourou Mélenchon est déjà en campagne perpétuelle depuis sa défaite de 2017, les candidatures se multiplient. Le parti communiste a décidé d’envoyer son chef, Fabien Roussel, dans l’arène. Nonobstant les qualités intrinsèques du-dit candidat, on sait déjà que ça sent le score à un chiffre, et probablement en dessous du seuil fatidique des 5%, nécessaires au remboursement des frais de campagne.
Chez les Verts, la primaire déchaîne déjà les passions, et chaque mouvement écologiste y va de sa candidature, prompte à rassembler sous sa bannière l’ensemble du pôle écologiste (sauf notre ami Jean-Marc, bien connu dans nos contrées, qui prépare à mon avis sa prochaine demi-grève de la faim pour avoir le droit de participer).
Quand aux socialistes, chez qui l’absence de débat semble devenir la norme, c’est Anne Hidalgo (dont la renommée ne dépasse guère la Petite Ceinture), qui semble avoir été choisie par les chefs à plumes pour incarner le renouveau du Parti Socialiste. Au vu de sa façon parfois désinvolte de traiter les problèmes des paysans provinciaux, on peut d’ores et déjà imaginer le fiasco.
Ce qui est assez amusant, c’est que tous ces braves gens sont parfaitement conscient·es de la nécessité d’unir la gauche et le pôle écologiste pour avoir une chance de succès, mais que chacun·e est convaincu·e de sa capacité d’être celui ou celle qui rassemblera derrière son panache.
Et d’ailleurs, dans tout ce florilège, on n’a pas l’ombre de début d’un projet pour le pays. Mais rien ne presse, on dirait. C’est vrai qu’on n’a aucun besoin de motiver les foules à s’intéresser à cette présidentielle après tout.