Et de quatre : nous voici à nouveau en pleine vague épidémique. Après 2 mois de tranquillité relative, c’est reparti pour de nouvelles mesures restrictives.
Vaccination, piège à cons ?
On aurait pu se dire qu’avec la campagne de vaccination soutenue (même s’il y a eu un gros retard au démarrage), on aurait pu et dû échapper à cette nouvelle vague. Sauf que ce nouveau variant est bien plus contagieux que les précédents, qui étaient déjà plus contagieux que la première version du virus. Donc forcément, les cas s’envolent, et les hôpitaux voient à nouveau affluer les patients.
En l’état, on n’assiste pas à une flambée des cas graves. Les plus vulnérables ont été vaccinés dans leur grande majorité, et on a déjà vu lors de la vague du printemps dernier que finalement la moyenne d’âge des victimes avait baissé, les plus âgés étant protégés par le vaccin. On peut donc raisonnablement espérer qu’au vu du nombre de personnes vaccinées, la courbe des cas graves ne suivent pas forcément celle des contagions (on sait déjà que l’immense majorité des personnes positives sont dans les classes d’âge 10-19 ans et 20-29 ans). Mais ça ne reste pour le moment qu’un espoir, on ne se rendra compte que d’ici 15 jours de la réelle dangerosité de cette vague.
J’avoue que la seule donnée qui m’intéresse aujourd’hui, et qui je pense fera basculer les sceptiques, est le nombre de personnes hospitalisées parmi les vaccinés et les non-vaccinés. Tout laisse à penser que l’immense majorité des plus atteints se trouvera parmi les personnes non-vaccinées, et que ça permettra à beaucoup de prendre enfin conscience du danger.
Couvre-feu ou confinement ?
Il n’empêche que cette flambée, encore une fois mal anticipée par le gouvernement (qui doit croire que, comme pour le nuage de Tchernobyl, les variants se présentent poliment à la frontière et ne passent que s’ils y sont autorisés), risque de déclencher à nouveau des séries de mesures restrictives pour limiter la catastrophe. Nous commençons tous à bien connaître l’arsenal : couvre-feu, confinement, pass sanitaire … mais clairement je ne connais que peu de personnes prêtes à s’y soumettre de façon volontaire.
Et en particulier parmi celles et ceux qui ont bouclé le schéma vaccinal (et déclenché la jolie animation dans l’app TousAntiCovid) : à titre personnel, j’ai vécu depuis un an et demi avec l’épée de Damoclès au-dessus de la tête, en respectant les gestes barrière à chaque fois que ça a été possible, en étant attentif à chaque symptôme, en chopant finalement le variant brésilien puis en me faisant désormais vacciner – le tout en continuant à aller bosser tous les jours. Et en toute honnêteté, j’en ai ma claque. Ce qui m’agace le plus, c’est l’irresponsabilité d’une partie de la population, qui refuse la vaccination et en même temps les mesures sanitaires, soi-disant restrictives de liberté.
J’ai envie de leur dire qu’en me vaccinant, je me protège et je les protège, et qu’en se vaccinant, ils/elles se protègent et me protègent. Et je n’ai aucune envie de subir encore des restrictions à ma liberté parce que certain·es refusent obstinément de montrer patte blanche. Oui, ces mesures sont difficiles et peuvent être assimilées à de la coercition, mais c’est toujours préférable au défilé de corbillards sur nos rues pour enterrer les victimes. La première des libertés, c’est de vivre. Et pour le moment, la seule arme efficace que nous ayons, c’est la vaccination massive de la population. Ne cherchez pas, il n’y a rien d’autre d’efficace, quel que soit l’endroit de la planète où vous vous trouvez (y compris près du charlatan Raoult, qui, s’il a adopté le look d’un prophète, n’a pas les pouvoirs que certaines veulent lui prêter).
Après pour les plus atteints par la vague complotiste, on laissera la sélection naturelle faire son œuvre…