Depuis quelques semaines, je vis avec une drôle d’impression : j’ai perdu la foi … en la politique. C’est ainsi, je n’y crois plus. Je ne crois plus en la capacité des décisions politiques à influer sur la marche du monde, sur la vie quotidienne des gens, et toutes ces promesses de changement.
La pandémie est passée par là.
Au début de cette crise sanitaire, on pouvait espérer que les citoyennes et citoyens se rendraient compte des dégâts de leurs modes de vie et qu’ils s’empareraient de ce moment historique pour changer les choses. Leurs attentes, leurs comportements, leurs modes de consommation. Mais très vite, la vie d’avant a plus ou moins repris son cours. Les politiques publiques n’ont eu d’autre effet que de limiter la casse du système existant, sans chercher à en résoudre les failles (en particulier dans les services publics), ou à l’améliorer.
On a vu durant cette période les inégalités se creuser, plus profondément et plus rapidement qu’avant. Et rien de fondamental n’a été entrepris pour remettre en cause ce système inégalitaire, ni par la majorité, ni par ses oppositions. Certes il y a bien eu quelques propositions, sur le nombre de lits à armer, sur le passage du vaccin dans le domaine public … mais rien pour fondamentalement ébranler les bases économiques qui pillent nos ressources pour les profits de quelques-uns.
Et la plupart des partis, en particulier à gauche, n’ont pas plus entendu les aspirations de changement, la volonté de poser les bases de quelque chose de fondamentalement nouveau, d’un projet tourné vers l’humain avant l’économie. Personne n’a envie de comprendre que l’économie est un outil au service de l’humanité, et non l’inverse.
Petites magouilles
J’ai déjà évoqué sur ce blog mon aversion pour les pratiques des dirigeants politiques du PS. Jusqu’il y’a peu, les dissensions, et leur lots de pratiques politiciennes ne touchaient guère les fédérations locales, en particulier les plus petites qui luttaient pour leur survie. Sauf que, y’a Congrès. Et comme souvent les appétits s’aiguisent.
Certains notables locaux, ayant brillé par leur absence dans les instances fédérales durant ces années de lutte, n’ayant pas fait preuve d’un attachement particulier au drapeau frappé du poing et de la rose, ont cru bon de dénoncer les soi-disant magouilles de l’équipe fédérale en place – bien évidemment sans aucune preuve tangible d’une quelconque existence de celle-ci. Il est fort dommageable qu’ils n’aient pas pris plus soin d’exercer leurs fonctions fédérales de façon plus assidue, ils auraient ainsi pu empêcher les dérives – pour peu qu’ils en aient découverts.
Soyons clairs : ce n’est pas, et ça n’a jamais été ma façon de traiter la chose politique. On peut avoir des désaccords sur les idées, sur la capacité représentative de certaines personnalités, mais j’ai toujours milité dans le respect de mes interlocuteurs et de leurs idées. Ces méthodes ne sont plus celles de notre temps politique. Elles ont peut-être fonctionné il y a quelques décennies (encore que …), mais c’est tellement loin de ce que les gens peuvent attendre aujourd’hui. Dans une époque ou le moindre débat est source de clivage et de division, il est regrettable que certains, avides de conserver leur petite renommée locale, se livrent à ces méthodes.
Je refuse de cautionner cela. Si le plus clair de mon temps, de mon énergie, doit être consacré à démonter les chausse-trappes, je préfère ne plus me mêler des affaires politiciennes locales, et ne plus me mêler de la chose politique tout court. J’ai mes idées, je continuerai à les exprimer, à en débattre avec celles et ceux qui sont capables de discuter dans le respect de l’autre… mais je préfère laisser ces vieilles méthodes à leurs auteurs. Et tant mieux s’ils arrivent encore à se regarder dans une glace !
[…] mes doutes sur l’utilité de mon engagement. Les tensions internes, jamais apaisées, voire entretenues à dessein ne donnent guère envie de se consacrer à la chose […]