On a récemment découvert que les TotalEnergies (oui ils ont fait une tentative de greenwashing y’a pas longtemps), Elf et autres compagnies pétrolières étaient au courant des risques causés par leur business pour l’environnement depuis les années 70.
Un peu d’histoire
Dès 1971 (il y a donc 50 ans), dans sa revue interne, ce qui s’appelait encore Total annonçait “une augmentation préoccupante de la quantité de gaz carbonique dans l’atmosphère“ dû à ses propres activités d’exploitation pétrolière. En gros, ils savaient déjà que leur activité était nocive pour l’environnement alors même que ses effets n’étaient pas encore ressentis, et que la machine pouvait être enrayée.
Et bien sûr, les compagnies pétrolières ont réagi : dès le début des années 80, Exxon (oui ceux de l’ExxonValdez) prend la tête d’une campagne visant à “contester la science climatique et affaiblir les contrôles sur les énergies fossiles.
On rajoutera à ça 2 ou 3 guerres dont l’enjeu principal était le contrôle des puits de pétrole (guerre Iran-Irak, première guerre du Golfe…), causant quelques milliers de morts. Bref, tout comme l’industrie du tabac, les compagnies pétrolières savaient… mais n’ont absolument rien fait.
La course au pognon
C’est qu’il ne fallait surtout pas contrarier la bonne marche du monde, et encore moins celle de l’économie mondiale. Après tout, les actionnaires de l’époque sont en grande majorité déjà morts, et leurs familles sont très heureuses de profiter de la manne de pognon léguée par cet ancêtre. Eux trouveront toujours un moyen de se protéger des aléas climatiques, et s’ils perdent une de leur maison, ils en ont d’autres pour s’abriter.
Par contre, pour les ouvriers, les habitants des territoires les plus exposés (et les plus pauvres), et le reste de la population mondiale, c’est un brin plus ennuyeux. On connaît l’ampleur des ravages causés par le réchauffement de l’atmosphère, nos sait que des territoires entiers seront noyés par la montée des eaux, ravagés par les incendies géants ou dévastés par des tempêtes de plus en plus fortes.
Et que font nos gouvernants ? Pas grand chose en fait. Non pas qu’ils cautionnent (quoi qu’on puisse se poser la question pour certains), mais que peuvent-ils face à des multinationales puissantes, pourvoyeuses d’emplois, et dont la production fait encore tourner le cœur de nos économies mondialisées. Ce qui est le plus abject au final, c’est que ces gens-là savaient, mais qu’ils ont préféré détruire la planète pour maximiser leurs profits … y compris au détriment de leurs propres enfants.