On espérait (sans trop y croire) que cette mauvaise série allait enfin se terminer avec la vaccination massive, mais un nouveau protagoniste est apparu : il se nomme omicron et il met une sacrée pagaille ! Nous voici repartis pour la 5ème vague – et ses absurdités bien françaises !
Contagion extrême
Son principal pouvoir, c’est d’être encore plus contagieux que ses prédécesseurs. On est même en train d’exploser tous les records connus à ce jour. Le héros de la précédente saison (Delta) s’était déjà renforcé à ce niveau par rapport à la souche originelle, mais le petit nouveau le bat largement. Pensez donc, 200.000 contaminations/jour, c’est monstrueux.
Le problème est qu’on ne sait pas encore avec précision quelles sont ses autres capacités, s’il est plus ou moins dangereux que ses petits camarades, et dans quelle mesure le fait d’être vacciné protège des formes graves de la maladie. Pour le moment nous sommes tous dans l’attente.
Ceux qui n’attendent pas ce sont les soignant·e·s. Notre système de santé, déjà salement abîmé avant la crise, est au bord de l’épuisement. Nombre de soignant·e·s, découragé·e·s par le mépris de nos décideur·se·s face à leur malaise, ont quitté l’hôpital pour se consacrer à d’autres choses, et les candidat·e·s sont loin de se bousculer pour les remplacer. Comme en plus, il faut les former et que ça prend du temps (et de l’argent), on n’est pas prêts de s’en sortir.
Assis ? Debout ?
Bien sûr le Gouvernement a ressorti son catalogue de mesures pour lutter, et la principale arme qu’ils ont trouvée cette année c’est… qu’on ne peut plus consommer debout. Après les rayons plus ou moins fermés, les terrasses ouvertes-mais-pas-trop, les attestations-QCM, il fallait bien innover dans l’incompréhensible pour que le peuple français bénéficie de sa dose d’absurdités bureaucratiques avant les ripailles du Nouvel An.
Donc, pour limiter les contaminations, on peut s’entasser dans la ligne 13 mais ne pas boire une gorgée d’eau dans le TGV, se masser dans les cantines mais ne pas se jeter un expresso au comptoir, continuer à bosser dans des open-spaces pas ventilés mais éviter d’aller voir ses ami·e·s pour se détendre un peu. Parce qu’on sait très bien que le télétravail sera réservé à une élite, mais que les masses populaires continueront d’aller trimer sur les chantiers (et encore ils sont à l’air libre), dans les magasins (remplir un rayon en télétravail ça marche pas top) ou les hôpitaux (les malades savent pas encore s’intuber seuls non plus).
Et enfin, l’arme fatale, c’est le pass vaccinal. Le pass sanitaire n’a pas réussi à convaincre les réfractaires à la vaccination, on choisit donc de leur en remettre une couche et de les empêcher tout simplement de sortir, de voyager ou tout simplement d’entrer dans les lieux réservés au public. En soi je n’y suis pas opposé (je m’en branle en fait, j’ai mes 3 doses), mais vu que leur principale activité du weekend consiste à manifester le samedi après-midi en vociférant des âneries, pas sûr que ça les convainquent de se laisser piquer.
Bienvenue dans la nouvelle saison de « COVID », une série sans fin !