Depuis la rentrée, c’est un carnage dans nos écoles. L’insistance de Jean-Michel Blanquer à vouloir garder l’école ouverte, “quoi qu’il en coûte“, déstabilise complètement notre société. Comment nos enfants, leurs parents et leurs enseignants payent-ils le prix d’une politique irresponsable ?
L’école ouverte mais fermée
Ce que le Ministre n’a visiblement pas compris, c’est qu’élèves et enseignants, comme nous tou·te·s, peuvent tomber malade. Et oui, il n’y a pas de totem d’immunité quand on rentre dans un établissement scolaire.
D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement ? Depuis le début de la pandémie, le Gouvernement n’a rien fait pour sécuriser les salles de classe. Les capteurs de CO2 ne sont jamais arrivés, les locaux sont peu adaptés au respect des règles de distance sociale, et les enseignant·e·s se voient distribuer des masques en tissu dont on sait l’efficacité limitée.
Ils n’ont pas plus investis dans la modernisation de l’enseignement à distance. Les infrastructures existent, mais les matériels sont sous-dimensionnés pour affronter des volumes importants de connexion. Il est difficile pour les enseignants d’assurer leurs cours avec des outils qu’ils ne maîtrisent pas toujours.
On voit ici les limites de la politique du chiffre. Les écoles “ouvertes“ sont un des piliers de la com’ de Blanquer, qui cherche ici à masquer son incompréhension de la crise. Il joue avec la santé de nos gosses et des enseignant·e·s pour tenter de se faire une bonne image.
La pression sur les familles
Les enfants payent le prix fort : pris au piège de leur école, avec le risque d’être contaminés à tout moment… et celui de contaminer leur famille. On sait que le virus est pour le moment très peu dangereux pour les plus jeunes, mais quid du gamin dont un des parents est à risque ? Imaginez le calvaire d’un gamin qui contaminerait ses parents, sans le vouloir, et les conséquences qui en découleraient !
Et puis, c’est aux familles d’organiser les tests, les prises de rendez-vous, les récupérations d’urgence des gamins “cas-contacts“, bref de se débrouiller avec des règles incompréhensibles. Le tout bien sûr en maintenant leur activité professionnelle, parce qu’il faut quand même pas déconner.
Pour les mères isolées, c’est encore pire. Dépendantes d’un emploi contraint et mal payé, elles subissent déjà les pressions de patrons peu scrupuleux. Allez annoncer à un chef de caisse que vous devez aller récupérer et faire tester vos gosses en plein service ! Je peux vous assurer que sa réponse sera tout sauf compréhensive et humaine. Au mieux il retiendra la journée sur votre salaire de misère, au pire il faudra rester en poste et tant pis pour les gamins malades.
Disons le clairement, ce que fait subir Jean-Michel Blanquer à nos enfants, à leurs enseignants, aux personnels et aux familles est un crime. Et j’espère sincèrement que l’Histoire le jugera comme il le mérite …
Il n’y aura pas de prisons assez grandes pour tous ces criminels !