Pour ces deux dernières semaines de cours théorique, nous voilà penchés sur les fameux KPI, ces chiffres, ces courbes qui sont le bulletin de note du Community Manager. Nous voilà partis pour une plongée dans le monde merveilleux de l’évaluation.
La provenance du trafic
Le premier point à analyser est la provenance du trafic. Il est en effet essentiel de savoir comment les internautes atterrissent sur tel ou tel site. Il ne sera pas utile de passer des heures sur des posts Instagram si votre public n’y est que peu présent.
Pour se faire, nous allons bêtement analyser les stats du blog :
J’ai installé, à titre expérimental, les outils de Google pour analyser le trafic du blog. On apprend ici que 75% du trafic est direct, donc que vous tapez directement le lien du site dans votre navigateur. 11,5% cliquent sur les liens depuis un autre site, 10% d’entre vos passent par les réseaux sociaux. Enfin, 3,3% d’entre vous passent par les moteurs de recherche (en l’occurence Google). Je ne vous cache pas mon étonnement face à ces statistiques, mais l’échantillon étant relativement faible, je me dis que ça se tient, où qu’il y a un problème de paramétrage quelque part.
En creusant un peu plus, je m’aperçois qu’un de mes plus gros apporteur d’affaires n’est autre que l’ami Nicolas, ce qui me vaudra au moins une bière en remerciement (voire plusieurs).Il est suivi par t.co (un raccourcisseur d’URL, intégré à Twitter), et par Élodie. On retrouve aussi du Facebook, qui devrait normalement être rangé dans la catégorie des réseaux sociaux… ce qui me laisse à penser qu’il y a des bugs soit chez Google, soit sur le site. Ça prouve surtout qu’on peut compter sur les copains 😉
C’est bien joli tes KPI !
Oui, tout ceci est fascinant, visiblement un brin déréglé mais instructif … ou pas. J’avoue que sur un blog comme celui-ci, la seule chose qui m’intéresse c’est de satisfaire le lecteur ou la lectrice, de lui apprendre 2-3 petits trucs. Par contre toutes ces données deviennent fort intéressantes lorsqu’il s’agit de promouvoir, de vendre un produit ou un service, parce que ça va permettre d’affiner la stratégie, de comprendre ce qui fonctionne ou pas, et d’adapter les moyens mis en oeuvre pour en maximiser l’efficacité.
On retombe aussi dans les travers du monde moderne, où tout est quantifiable, évaluable à l’envie, et où on va chercher à maximiser le moindre euro dépensé. Une campagne de communication aura du succès si le ROI (retour sur investissement) est intéressant, si les ventes décollent grâce à telle ou telle action, bref si ça rapporte beaucoup plus que ça ne coûte. Et on va juger le travail d’une personne ou d’une équipe sur les chiffres, sans forcément être toujours regardant sur la qualité et/ou la quantité du travail fourni.
Tous ces chiffres, toutes ces statistiques posent aussi un souci éthique. Les outils proposés par Google® sont très puissants, très poussés, et posent quelque part le problème de la confidentialité de la navigation. Les lois, les règles se resserrent autour des GAFAM, et ces outils ont pour moi vocation, non pas à disparaître, mais à perdre en puissance et en valeur, au nom de la confidentialité des données transmises.
Alors, même si c’est pas forcément à mon avantage, professionnellement parlant, soyez attentives et attentifs aux bannières d’acceptation des cookies et autres traceurs qui se promènent sur les sites.
En fait, Google Analytics qui fonctionne sur la base de scripts Javascript ne permet pas hélas de quantifier tout le trafic. C’est un outil davantage qualitatif qui a tout son intérêt. J’utilise, pour ma part, sur mon serveur auto-hébergé Awstats qui s’appuie sur les logs du serveur Web Apache.