Démission, piège à c…

Cette semaine a été marquée par un fait quelque peu inhabituel pour moi : pour la première fois de ma vie, j’ai donné ma démission.

Seconde chance

J’ai en effet décidé de quitter Nice et sa région, pour aller tenter ma chance ailleurs ! Certaines raisons personnelles (vous en saurez plus très vite) m’ont incité à prendre cette décision. Donc, il me faut logiquement renoncer à mon job (et entre nous ça m’arrange).

Je prends donc rendez-vous avec ma responsable des Ressources Humaines et lui annonce mon souhait. On cherche ensemble la meilleure solution. L’entreprise refusant les ruptures conventionnelles (ben oui ça coûte cher), me voilà à choisir entre l’abandon de poste ou la démission.

Dans les deux cas, ça signifie une indemnité nulle et une absence totale de revenus. Il va falloir que je me débrouille pour tout, sans aucune rentrée d’argent pendant plusieurs mois (le temps de retrouver une activité sur place). Il existe bien des dispositifs permettant de conserver son Allocation de Retour à l’Emploi, mais c’est alambiqué, et dans ma situation à peu près inapplicable

Marche ou crève

Donc, après 15 ans et 6 mois de fidélité à mon employeur et très peu d’absences, après avoir entrepris un processus de reconversion professionnelle, pour lequel j’ai dû trouver le financement, je me retrouve, selon l’expression consacrée, une main devant, une main derrière.

Malgré les beaux discours des ni-de-gauche-ni-de-droite, pour qui trouver du travail est aussi simple que de traverser la rue, et qui prônent la compétition comme mantra, je me retrouve, après pas mal d’années de labeur (j’ai commencé à travailler en 1998), avec en tout et pour tout 4000 € d’épargne, et bientôt un revenu à 0. Aucune soupape possible pour prendre le temps de faire un point, d’avoir droit à une seconde chance pour réorienter ma carrière et faire le métier que j’ai envie de faire, à l’endroit où j’ai envie de le faire.

On trouve ici les limites de la politique actuelle : les entreprises payent mal leurs salariés, les utilisent pour des tâches qui ne les valorisent pas, le coût toujours plus élevé de la vie (et quand on est un père divorcé on en paye le prix) empêche de se constituer un peu de patrimoine. Bref, la seconde chance, c’est réservée aux riches. Les autres peuvent tenter leur chance, mais en partant avec un boulet de 50kg attaché à chaque pied.

Je sais que je vais en baver… mais je sais aussi que je serai soutenu, et ça en vaut la peine !

9 commentaires

  1. Mouais… pas joli joli qui rime avec pourri… mais je sais que tu as trouvé ta (tes) voie(s) !!! Celle d’une nouvelle vie 🥰😉amoureuse et celle d’une nouvelle vie professionnelle 🧑‍💻!!! Je t’envoie toutes mes bonnes ondes ! Ma (vraie) vie à commencé à 59 ans !!! Tu imagines ça ? Espoir espoir !! Ne jamais baisser les bras ! Et tous ces connards tu les envoies paître ! Merde à toi Stéphane et beaucoup beaucoup de bonheur avec Flo 🤗🤩🥰😍

    • Merci pour ce joli commentaire.
      Ce qui me désole un peu dans tout ça, c’est que l’emballage des discours ne résiste guère à l’épreuve de la réalité – comme hélas trop souvent.
      Pour le reste, c’est un nouveau départ, une nouvelle et belle aventure qui se prépare en effet. Je sais la chance que j’ai d’avoir trouvé l’élue de mon cœur. Et qu’on fera tout pour être heureux ensemble.
      Et je continuerai, même de là-bas, à écrire ici … et ailleurs 😊

  2. coucou,

    Avez vous exploré avec votre RH la mobilité volontaire sécurisée? c’est dans le code du travail et ca permet de trouver un autre poste et, pendant la période d’essai, de “suspendre” votre contrat actuel. En cas de validation de cette celle-ci, la démission devient immédiate.

    ca nécessite de trouver un autre poste mais parfois c’est plus facile d’en trouver un quand on en a déjà un que l’inverse 🙂

    • Le problème c’est que je pars dans un coin où mon entreprise n’est pas du tout implantée.
      Par ailleurs j’ai une formation à terminer avant , qui débouchera pour moi sur un nouveau métier. Je dois donc “terminer” avec cette part du contrat avant de tourner réellement la page. Et avant de prendre un nouveau poste j’aurais besoin d’un peu de temps d’acclimatation à une nouvelle vie … je préfère sacrifier quelques semaines et trouver quelque chose qui me correspond vraiment !

  3. […] ne va pas sans quelques sacrifices, bien entendu. D’abord j’ai osé démissionner de mon travail. J’ai lâché 15 ans de “carrière“ professionnelle, coupant ainsi le robinet […]

  4. […] pour financer la préparation en auto-école. Et heureusement, parce que, étant généreusement privé de revenus suite à ma démission, je voyais pas trop comment j’aurais pu m’offrir le […]

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