Grand changement

Cette fois, j’y suis presque. Dans une semaine, je termine mon stage, ma formation, et je déménage … à l’autre bout de la France ! Cap sur une autre vie

Les poches vides

Cela ne va pas sans quelques sacrifices, bien entendu. D’abord j’ai osé démissionner de mon travail. J’ai lâché 15 ans de “carrière“ professionnelle, coupant ainsi le robinet à revenus. Et ça a été peut-être le plus facile au final. Je n’y croyais plus, je n’avais plus vraiment de motivation pour un job devenu sans saveur, et le revenu que j’en tirais couvrait à peine les charges.

Je pars sans rien, ou quasiment. Une fois les comptes soldés, j’aurais quelques réserves pour assurer les dépenses courantes, mais il me faudra vite trouver une nouvelle source de revenus. Et le démissionnaire étant considéré soit comme un inconscient, soit comme un dangereux révolutionnaire, je ne pourrais pas compter sur la solidarité nationale à laquelle j’ai pourtant cotisé longtemps. Pour le coup, le revenu universel de Benoît Hamon m’aurait bien arrangé.

Rendre les clés

Je lâche aussi mon appartement, et les meubles qu’il contenait. Un déménagement à l’autre bout du pays est financièrement inaccessible, et m’aurait coûté plus cher que la valeur totale de mes effets personnels. La grande majorité sera offerte à la communauté Emmaüs du coin (au moins ça profitera à des personnes qui en ont vraiment besoin), et j’embarque quelques affaires, les rares objets qui me seront indispensables et auxquelles je tiens. Bref, ça remplit pas une voiture, et ça me suffira bien.

L’appartement niçois ne me manquera pas : pas isolé, humide (si vous voulez faire pousser des champignons c’est le spot idéal), ce gouffre énergétique sera probablement reloué à une famille dans le besoin, pour qui il n’y a pas de HLM disponible et qui se contentera d’un toit sur la tête… à moins que, pris d’une soudaine poussée de bonne conscience, ou enfin contraint par la loi, le bailleur se décide à faire les travaux nécessaires pour le rendre décent, mais j’en doute fortement.

L’adieu à la solitude

Et puis, je vais dire adieu à cet immense vide. Depuis 5 ans, je vis seul. J’y trouvais quelques avantages, mais aussi un sentiment d’immense vacuité. Le COVID n’a rien arrangé, en limitant sérieusement les interactions sociales. Ces deux dernières années furent immensément vides, ma vie se résumant à boulot, maison … et c’est à peu près tout.

Je pars rejoindre celle que j’aime, je pars retrouver une maison vivante, avec des enfants, des contraintes, des questionnements aussi. Je pars le cœur léger, je pars vers une nouvelle aventure… elle sera parfois difficile, je le sais. Mais elle se mènera avec la meilleure équipière possible. Et, pour rien au monde je ne voudrais manquer ça !