Dimanche, on vote. Après des mois d’une campagne qui n’aura guère été inspirante, il est temps d’aller glisser son bulletin dans l’urne… même si la tentation de s’abstenir est de plus en plus présente dans la société.
Donne-moi UNE bonne raison
J’en ai une, très simple. Si vous n’allez pas voter, les autres décideront pour vous du prochain ou de la prochaine Président·e de la République. Alors, dit comme ça, ça semble simple. Et rien ne vous empêche de me répondre que vous vous en fichez, que ça ne changera rien, etc…
Je sais pas si ça changera quoi que ce soit, en effet. Si ce n’est que le/la prochaine locataire de l’Élysée risque de vous déplaire fortement, et que vous voilà obligé d’aller manifester votre désaccord le samedi après-midi et d’user vos godasses. Et, au vu de l’inflation galopante, une paire de bonnes chaussures ça coûte vite cher
S’exprimer au mauvais moment
J’ai rien contre les manifs, au contraire. C’est sympa, on prend l’air et on y rencontre pleins de gens sympas qui pensent comme nous… ou l’exact contraire. Le problème, c’est que je ne vois pas en quoi une manif est légitime si elle est majoritairement composée de personnes qui, au moment où elles avaient l’occasion de changer les choses par leur vote, ont préféré d’autres activités dominicales.
Puis bon, le/la Président·e élu·e n’en a pas grand chose a secouer des manifs. Il/elle est bien protégé·e dans son palais, envoie les CRS et les canons à eau sur les manifestant·e·s, négocie sur une ou deux mesurettes à la con, et continue son œuvre, sous le couvert de la légitimité électorale. Et c’est le jeu démocratique.
Donc, si vous voulez pouvoir continuer à faire grève, à brailler dans la rue et à occuper les ronds-points, offrez-vous pour pas cher une légitimité à le faire. Allez voter, c’est pas loin, ça passe un moment, les assesseurs sont sympas (le plus souvent), et en prime vous aurez exprimé VOTRE opinion, et elle comptera dans le choix final. Si le résultat ne vous plaît pas, allez manifester … mais après !