Le nouveau gouvernement, enfin nommé, va pouvoir se mettre au travail. Il consacre surtout l’échec total de la politique dans son ensemble, et le triomphe de ce qu’on appelle la médiocratie.
C’est quoi ce truc ?
La médiocratie est une règle qui s’applique à peu près partout. Elle se base sur le principe de Peter qui énonce que « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence ». Son corollaire direct est qu’à terme « tout poste sera occupé par un employé incapable d’en assumer la responsabilité ».
Le management, que ce soit en entreprise, dans les administrations, et de plus en plus au sommet de l’Etat, tend à penser que toute personne est interchangeable. Le risque est qu’une personne occupant un poste quelconque livrera une performance moyenne, voire médiocre, et qu’il sera remplacé à la première occasion par une autre personne tout aussi médiocre.
Par ailleurs, on constate aussi qu’un manager incompétent qui doit distribuer des responsabilités, veillera à nommer sous ses ordres d’autres personnes qui seront souvent moins compétentes que lui, de peur de se faire remplacer par un de ses subalternes qui apparaîtrait plus adapté que lui.
En politique aussi ?
En politique, et quelle que soit la formation, on verra rarement un responsable de parti nommer sous ses ordres quelqu’un qui lui apparaîtra meilleur que lui. L’égo surdimensionné dont ils font souvent preuve est rarement compatible avec la montée en compétence. On verra rarement un premier adjoint faire de l’ombre à son maire. De même, un Premier Ministre fera rarement de l’ombre au Président (sauf en cas de cohabitation)
Beaucoup de nos responsables politiques se forment au sein de grandes écoles prestigieuses (Sciences-Po, ENA…), et sortent du même moule. Ils ont un discours pré-formaté, souvent incompréhensible et acquis aux principes enseignés lors de leur formation initiale. La tendance veut qu’on nomme à des postes à responsabilité des personnes issues de la société civile, qui arrivent avec de nouvelles idées mais ne maîtrisent pas les arcanes d’une administration nébuleuse, et elle même gangrénée par les incompétents placés aux postes-clés.
Le triomphe de la nullité
Mitterrand disait « après moi il n’y aura que des comptables ». Il s’est trompé sur un point : il ne reste plus que des technocrates, biberonnés aux thèses de l’économie libérale, travaillant en cercles fermés avec d’autres technocrates, et totalement décorrelés de la réalité des Français·e·s. Ceux-là mêmes s’étonnent de la montée des extrêmes, seule alternative proposée face à un personnel politique qui n’entend plus, qui ne voit plus qu’au travers du prisme des rapports d’obscures commissions, de tableaux Excel mitonnés par des armées de cabinets de conseil (eux aussi frappés par le syndrome médiocratique), et de sondages orientés.
Cette même nullité, je l’ai rencontrée dans ma vie précédente, peuplée de managers fraîchement sortis d’écoles de commerces onéreuses. Ils croient tout savoir et se heurtent souvent au mur de la réalité, parfois imprévisible. Cette médiocrité fait des ravages, décourage souvent les meilleures volontés. Ici, elle contribuera pour longtemps au desinterêt des Français·e·s pour une classe politique qui leur ressemble de moins en moins.
Mon ami les communistes ou trotskistes ou conservateurs c’est la même mélasse. Tu auras toujours le pour et le contre. Il faut recommencer à zéro. Avec un revenu minimum pour tous, un base sur laquelle les gens puissent avoir un toit, et de quoi voir venir les jours autrement qu’avec l’angoisse des factures à payer. (j’ai connu cette angoisse petit, en regardant ma mère ouvrir la boîte aux lettres ou reposer un truc à la caisse)
Tout le reste, c’est pour les journaleux et leurs édito de merde qui se croient intelligents et courageux. Te laisse pas berner stp mon ami.
[…] le collègue à côté qui n’y connaît rien et/ou n’en branle pas une (ils ne sont pas encore tous ministres […]