Un pays riche peuplé de pauvres…

La France compte de plus en plus de pauvres. Le CREDOC a publié ce jeudi une étude où l’on apprend que 16% des Français­·e·s ne mangent pas à leur faim, et que la moitié de celles et ceux qui auraient le droit à une aide alimentaire n’y ont pas recours.

Travailler pour vivre…

Parmi ceux-là, une bonne partie va pourtant travailler tous les jours. C’est-à-dire que des personnes se lèvent tous les jours, vont travailler, gagnent leur vie, justifient d’une activité qui permet d’avoir un salaire. Ils remplissent leur part du contrat social, cotisent, peut-être même payent des impôts divers et variés, sont donc très loin de ce que les libéraux décrivent comme les profiteurs du système.

Et pourtant, le fruit de leur travail ne suffit plus. De plus en plus de personnes font face à des charges en augmentation constante : énergie, carburant (utile pour aller bosser), courses alimentaires… les prix augmentent vite, bien plus vite que les salaires. Et surtout, cette inflation profite… aux entreprises. Celles-là même qui refusent d’augmenter les salaires, celles-là même qui sont subventionnées à grand renfort d’argent public, et qui maximisent leurs profits.

Pour dire les choses clairement, les entreprises, avec la complicité de l’Etat macroniste (malgré les invocations de Bruno Le Maire), affament leurs employés et leurs clients…

…ou vivre pour travailler ?

Pour les libéraux, la situation est presque idéale. Ils reprennent la main sur le marché du travail, la pression mise par l’Etat pour forcer les gens à bosser, conjuguée à la précarité de plus en plus grande incitant à accepter n’importe quoi pour pouvoir manger. De plus en plus de Français·e·s sont contraint·e·s à aller travailler et à en retirer des marges de manoeuvres proches de 0, quand ce n’est pas moins.

Le problème, auquel tous ces cons de libéraux n’ont pas pensé, c’est qu’il arrivera un moment ou les gens n’auront tout simplement plus les moyens d’aller bosser. Parce que l’essence coûtera trop cher, parce qu’ils habitent trop loin des villes (trop chères), parce qu’ils auront tout simplement trop faim… Il arrivera aussi le moment ou ces mêmes personnes arrêteront tout simplement de consommer (ça a déjà commencé)

Que se passera-t-il quand les caissières n’encaisseront plus, quand les soignants ne soigneront plus, quand les éboueurs ne collecteront plus ? Qu’arrivera-t-il quand les gens arrêteront de consommer, et que les caisses ne se rempliront plus ? Que feront les gavés de thunes quand ils seront dans l’impossibilité de pourvoir à leurs besoins, parce que les pauvres qu’ils exploitent emploient ne peuvent plus travailler pour leur confort, ou pour répondre tout simplement à leurs besoins primaires ?

Tuyaux bouchés

Le pays dégage pourtant encore de l’argent, mais il est très (trop) mal redistribué. Les dividendes des entreprises explosent, mais seule une infime partie de la population en profite. Il faut dire que nos fleurons du CAC 40 sont passés maîtres dans l’art de l’évasion fiscale (60 milliards par an, soit à peu près 1000 € par Français).

Le Président est un ferveur défenseur de la théorie du ruissellement, qui prouve depuis 6 ans qu’elle ne fonctionne pas du tout. Sa seule utilité est de justifier les cadeaux faits chaque jour aux plus riches. Les inégalités s’accroissent d’année en année, et ce Gouvernement de techno-débiles est incapable d’y apporter la moindre réponse.

Comme le disait Rousseau, « quand le peuple n’aura plus rien à manger, il mangera le riche ». Et je crois sincèrement que d’ici les 4 ans qu’il nous reste à subir cette clique d’incapables, les marmites seront bien chaudes…

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