Recherche stagiaire expérimenté·e

Depuis un peu plus d’un an, je suis Community Manager diplômé. Un petit contrat salarié, le reste en auto-entrepreneur, je me débrouille … mais je reste en veille sur le marché de l’emploi, on ne sait jamais sur quoi on peut tomber. Et y’a de belles perles !

L’homme (ou la femme) à tout faire

Pour pas mal de boîtes, le ou la community manager, c’est le couteau suisse par excellence. Il ou elle est capable de gérer les réseaux sociaux bien sûr, mais aussi d’élaborer la stratégie de communication, de créer une carte des différentes communautés, de réaliser des images, des documents, des montages vidéo, de mettre à jour le site web, d’écrire et réaliser les newsletter, de répondre aux internautes, de tenir une veille, de reporter les chiffres de ses campagnes, d’élaborer et tenir son budget com’… bref une mission qui est loin d’être de tout repos.

Selon les annonces, il sera demandé un profil jeune, dynamique, réactif, adepte des nouvelles technologies, qui aime travailler en équipe, diplômé (bac +3 minimum…) et avec de l’expérience. Le/la candidat·e sera organisé·e, aura de la rigueur, des qualités rédactionnelles, sera amené·e à se déplacer. Bref, des qualités qui se payent… ou pas !

« On te propose d’apprendre avec nous »

Car le plus souvent, les postes proposés sont des stages ou des alternances. Ben oui, on va pas payer trop cher pour un·e geek qui passe sa vie à surfer sur Instagram ou TikTok, puis la com’ c’est pas important, prenons donc un·e stagiaire. Il/elle sera tellement content·e de bosser pour nous – vendre des pompes à essence c’est tellement génial !

C’est bien là le problème : le/la stagiaire qui va rester quelques semaines ou l’alternant·e qui sera là 2 ans (et moitié à l’école) n’aura probablement pas le temps ni les capacités de mettre en place une vraie stratégie de communication efficace et pérenne. Et quand il/elle aura fini sa mission, il/elle sera remplacé·e par un·e autre stagiaire ou alternant·e qui, le plus souvent, repartira de zéro, ruinant tous les efforts entrepris par celui ou celle qui l’aura précédé·e.

Le pire, c’est que dans pas mal de structures, le/la stagiaire ne sera même pas tutoré·e convenablement, faute de titulaire. Dans le meilleur des cas, il/elle sera accompagné·e par les équipes marketing, et dans des structures plus petites, directement par le/la chef·fe d’entreprise qui, bien évidemment, connaît tout (c’est pas pour rien qu’il/elle est chef·fe 😊).

En clair, si vous voulez une com’ efficace, il est souvent bien plus rentable de prendre un/un·e salarié·e confirmé·e, de le/la payer correctement et vous en aurez le plus souvent largement pour votre argent. Et pour les plus petites structures, il existe des milliers de free-lances qui sont prêt·e·s à vous aider, à discuter des prix sérieusement, à vous proposer une offre adaptée à vos besoins et à votre budget et à vous aider à faire grandir votre entreprise. Et si vous avez vraiment le temps, les compétences et l’envie d’apprendre quelque chose, alors là, oui, prenez un·e stagaire.

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