Reconfinons-nous !

Avec un titre pareil, vous allez probablement penser que j’ai fini par disjoncter complètement. Alors qu’il y a une semaine je me lamentais ici même de l’enfermement qu’on nous impose, me voilà prêt à accepter des mesures encore plus strictes … et pourtant !

Le couvre-feu ne marche pas

Depuis le début du mois de janvier, Nice et les Alpes-Maritimes « bénéficient » des mesures de couvre-feu avancé à 18h. Force est de constater que notre département continue d’enchaîner les records de contaminations, de taux d’occupation des lits de réanimation et des taux d’incidence et de positivité explosifs (ce jour 9% de taux de positivité pour un taux national à 7,1% et surtout un taux d’incidence à 449,2 pour 210.2 de moyenne nationale).

En clair, nous sommes en plein dans un tsunami, alimenté par les variants étrangers, et par des mesures qui visiblement ne suffisent pas à endiguer la pandémie. La situation est déjà catastrophique, ne la rendons pas pire encore.

De plus, ce couvre-feu à 18h entraîne des attroupements dans les transports, dans les magasins ou les gens se ruent pour acheter de quoi se nourrir avant l’heure fatidique, entraînant une montée de stress inutile et une prise de risque quasiment suicidaire en cette période.

Un confinement ? Mais pour quoi faire !

Déjà parce que le mot en lui-même fait peur. Le confinement c’est la mesure la plus sévère qu’on peut prendre pour lutter contre ce virus. Je ne parle pas de l’espèce de confinement light de novembre, avec les magasins à moitié ouverts et surtout les gens au boulot !

Je crois qu’il faut en revenir à quelque chose d’approchant ce qu’on a connu en mars dernier : fermer tout sauf l’essentiel, limiter les déplacements au strict nécessaire. Pas forcément pendant une période aussi longue, mais de manière à laisser un peu de temps pour casser la dynamique des contaminations. On peut penser que 4 semaines serait déjà un bel effort collectif pour réduire sévèrement la propagation du virus.

Pendant ce temps, on peut penser à prévoir un vrai plan de sortie de crise, à préparer de façon sérieuse la logistique de vaccination (seule issue valable à cette crise), en continuant bien sûr à protéger en priorité les plus vulnérables.

Enfin, un confinement a le mérite de poser des règles claires et compréhensibles de tous : le couvre-feu, avec ses horaires changeants, ses exceptions incompréhensibles, cette sensation de n’être libre que pour aller travailler et s’enfermer chez soi, est devenu une mesure punitive pour l’ensemble des Français. Un confinement bien expliqué peut être aussi l’occasion de faire une pause et le point sur son ressenti face à l’épidémie.

Et l’économie alors ?

On est – hélas – plus à ça près. Les dégâts économiques de ces mesures sont déjà là, et ils mettront longtemps à se résorber. Nombre d’entreprises sont soutenues de manière artificielle par les mesures prises par l’Etat, et on sait déjà que beaucoup ne se relèveront pas une fois les robinets fermés (ce que s’empresseront de faire nos gouvernants une fois que la sécurité sanitaire sera jugée suffisante).

On a généré en un an une dette qui ne sera jamais remboursée, ou alors au prix de sacrifices que les Français n’accepteront probablement plus. On peut se permettre de piocher encore un peu dedans, surtout que les plus riches ont déjà retrouvé leur niveau de richesse d’avant la pandémie. Donc honnêtement, je ne suis pas inquiet là-dessus.

A laisser la situation courir telle qu’elle est aujourd’hui, on aura une catastrophe sanitaire, un nombre de décès encore plus élevé que ce qu’il est aujourd’hui (c’est déjà trop), et je rappelle – de manière un peu cynique – qu’un décédé en plus, c’est un consommateur en moins, donc moins de revenus. Vous voyez tout le monde y gagne !

Et l’école alors ?

Pour l’école, le plus prudent est qu’elle soit aussi fermée. Ça et là, des collèges, des écoles se transforment en cluster, et la politique de « tracer-tester-isoler » étant au point mort, on ne peut pas savoir combien de personnes un gosse asymptomatique va contaminer de personnes autour de lui.

Le système éducatif a tellement souffert ces derniers temps qu’un mois en plus ou en moins de fermeture ne changera pas grand chose à la situation de nos chers enfants. Par ailleurs, nous sommes un peu plus préparés à ce qui nous attend, les enseignants maîtrisent un peu mieux les outils d’éducation à distance… et de toute façon, c’est bientôt les vacances de février.

Comme il est totalement déraisonnable d’envisager qu’une saison touristique puisse avoir lieu en février, on peut très bien envisager de modifier la date des vacances scolaires, en les alignant sur la période du confinement, éventuellement enles rallongeant d’une semaine, permettant ainsi à l’Éducation Nationale de travailler elle aussi à un plan de déconfinement plus sûr que ce qu’on connaît actuellement.

Finalement, ce confinement n’aurait (presque) que des avantages non ?

10 réflexions au sujet de “Reconfinons-nous !”

      • Je disais donc, avant cette fausse manœuvre imbécile, que si même Élodie n’a plus d’avis, c’est qu’on est vraiment foutu !

        Cela dit, je n’en ai pas davantage, et en plus je m’en fous. En fait, je crois que j’accepterais même de crever de ce fucking virus, juste pour le plaisir de ne plus en entendre parler à longueur de journée.

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        • Je me suis permis de « cacher » votre fausse manœuvre à la face du monde 😉
          Il faut espérer qu’on arrive à se débarrasser de cette cochonnerie assez vite … au moins avant qu’on devienne tous complètement dingues. Haut les cœurs et gardons l’espoir !

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  1. Tiens, mes deux commentaires se sont évaporés…

    Ce qui est étrange, c’est que le compteur indique toujours « 4 thoughts », alors que n’en apparaissent plus que deux. Je ne suis ni paranoïaque ni complotiste, mais bon…

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