Oui, je suis comme tout le monde. Ras-le-bol de ce virus, des restrictions sanitaires, du couvre-feu, du confinement qui est bien parti pour nous retomber dessus, encore une fois. Moi aussi, je veux vivre, sortir, boire des coups avec les ami.e.s, me faire un concert et toutes ces choses qui font le sel de la vie.
Pourtant…
Pourtant, à nouveau, on ne va pas y couper. Le taux d’incidence à Nice bat des records – pour une fois, notre Maire ne s’en vante pas. La situation est critique, voire incontrôlable dans certains quartiers de la ville. Autant, durant la première vague, la Côte d’Azur était restée (relativement) épargnée, autant là, le virus ne nous lâche pas. On peut se dire que ça devrait se dupliquer ailleurs, mais en fait pas vraiment. On ne sait pas trop pourquoi l’épidémie est aussi intense chez nous, alors que dans d’autres territoires, la situation est maîtrisée.
Est-ce que les Niçois·e·s sont moins respectueux-euses que d’autres vis-à-vis des geste-barrières ? Est-ce que le climat relativement doux favorise la duplication du virus ? Est-ce qu’un variant venu d’une contrée lointaine, plus contagieux, s’est trouvé à son aise dans nos organismes ? Je n’en sais fichtrement rien – et avec ce virus imprévisible comment pourrait-on le savoir ?
Pas d’autre choix
Face à la catastrophe qui s’annonce, nous n’avons pas vraiment d’alternative. Il faut à nouveau se confiner ! Pour faire baisser les contaminations, pour endiguer la vague de patients qui va vite déborder dans nos hôpitaux, dans nos cliniques. Les services de réanimation dans la Région sont déjà proches de la saturation, et on peut s’attendre dans les semaines qui approchent à de grandes difficultés.
Oui c’est pesant, c’est même un vrai calvaire pour nos enfants qui vont devoir – au moins pour les vacances scolaires – devoir rester à la maison, en sécurité. Les conséquences psychologiques des épreuves que nous avons vécues depuis un an sont déjà là, et de plus en plus pesantes pour beaucoup d’entre nous. Hélas, si nous ne voulons pas vivre le calvaire de Bologne l’an dernier (vous vous rappelez, les convois militaires qui emmenaient les cercueils des victimes à la chaîne), nous devrons encore une fois en passer par là. Il sera temps, une fois la crise passée, de pointer les responsabilités des uns et des autres, de juger si nécessaire nos responsables pour leurs manquements.
Pour le moment, il va falloir – une fois de plus – faire corps.