Dans le précédent billet, je vous annonçais la mise en place des TD en groupe dans ma formation à l’IMCI. Et oui, contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, une formation en distanciel ne signifie pas forcément qu’on se retrouve seul face à son écran.
Collaborer avec des inconnus
La seule règle qui prévaut pour la création des groupes, c’est que le hasard est seul décisionnaire. Me voilà donc dans une salle d’étude virtuelle avec de parfaits inconnus, qui ont pour seul point commun (pour le moment) d’être élèves dans la même formation que moi. Et on a 15 jours pour étudier un concurrent, imaginer une stratégie détaillée et mettre tout ça en forme.
La première chose qui nous vient à l’esprit, c’est de créer un flux de travail collaboratif à distance. Et pour moi c’est un peu une nouveauté (je n’ai pas connu les joies du confinement). On met donc en place une discussion WhatsApp, un document collaboratif sur GDrive … et les horaires des prochaines visios intermédiaires.
Ensuite, on se répartit les tâches, les étapes, et les délais de réalisation. Les messages circulent, chacun interroge les autres… et ça marche. Presque trop bien à mon goût, je me demande où est le piège.
Un client fictif
En fait, il n’y a pas de pièges. Tout se déroule comme sur des roulettes, et notre client fictif voit sa stratégie prendre forme en temps réel, malgré la distance, les contraintes professionnelles et familiales des élèves, et les deadlines sont tenues. Pourtant, ça n’est pas simple de travailler pour une entreprise qui n’existe pas, pour laquelle il n’existe forcément aucune donnée, aucun visage. Très vite l’imaginaire prend le dessus et on finit même par croire à son existence. Bienvenue dans la matrice, Néo.
Au fil des messages et des échanges, on apprend même à connaître ses collaborateurs du moment, et on sympathise. Très vite, la date de rendu approche, et avec elle la pression de devoir présenter son travail à distance, devant 40 personnes. Qui projette ? Qui dit quoi ? À quel moment ? Une dernière réunion de 2h permet de régler tous les détails de ce moment important. Et nous voilà, jeudi, avec un léger trac, à défendre notre travail, nos partis pris, devant une assemblée de vignettes Zoom qui n’a rien d’autre à faire que de scruter les moindres détails.
Après 20 minutes de présentation (un peu moins on a parlé vite finalement), le verdict cruel de notre tutrice tombe : “y’a rien à dire“. Quelle délivrance, et quel boost de confiance ! 15 jours de travail, de stress, de remises en questions validés par ces quelques mots.
Finalement c’est pas si mal le télétravail. Et la semaine prochaine, on remet ça avec un nouveau groupe 😉
Merci à Alexandra, Charlotte et Guillaume pour leur travail, leur implication et leur disponibilité.