Semaine 9-10 : dans les coulisses des réseaux

Nous y voilà. Après de semaines de stratégie marketing, on commence enfin à s’amuser avec les différents backstages de nos réseaux préférés, et à en apprendre les petits secrets.Petite revue des endroits où vous passez parfois trop de temps (et moi aussi).

Les tentacules de Facebook

On commence fort. Première plongée dans les coulisses … et c’est abyssal. Des options partout, des boutons a ne plus savoir qu’en faire. Et il est quasiment incontournable. Même si ses usagers moyens vieillissent, ça reste le réseau qui a le plus d’audience aujourd’hui. Et une audience potentielle de 44 millions d’utilisateurs ne se néglige pas. Ça reste aussi le réseau le plus complet : on peut y publier du texte, des images, des vidéos, des lives, créer une boutique … et surtout collecter un max de données sur ses clients et prospects.

Bien évidemment (et vous n’y échappez pas), on peut y faire de la pub. Et c’est bien la fin de la pub de papa, où tout le monde reçoit le même message. Ici on peut affiner, affiner et encore affiner sa cible, pour toucher celui ou celle qui sera vraiment intéressé·e par votre produit ou service. L’ami Zuckerberg te connaît mieux que ce que tu te connais toi-même. Tu as liké une photo prise à Barcelone ? Il s’en rappellera et te proposera, à l’occasion, une promo pour un petit week-end sur place. Idem si tu aimes les Pringles. Il saura s’en souvenir le moment voulu.

Ça peur paraitre effrayant, et par certains aspects, ça l’est. On peut s’en cacher, via divers plug-ins à installer sur le navigateur, mais qui rendront au final la navigation sur le web moins confortable. Et le plus souvent, ces plug-ins seront efficaces en version payante. Tout ça pour, au final, avoir toujours autant de pubs sur son mur…et pas forcément moins pertinentes. Les ingénieurs de Facebook ont souvent un coup ou deux d’avance pour contourner le problème. Et c’est ce qui rend la plateforme si intéressante pour les annonceurs.

Le petit frère Instagram

Le monde tout rose, plein de paillettes et de jolies images. C’est du Facebook (c’est le même propriétaire), en version la vie en rose -, c’est aussi l’endroit où Meta vient implémenter tout ce qu’il pompe sans vergogne des autres réseaux sociaux (on y trouve à la fois les fonctions les plus populaires inspirées de Snapchat et de TikTok). Bienvenue sur les terres de la mode, de la cuisine et de tout ce qui est mignon. Je m’amuse beaucoup depuis quelques temps à contempler ce petit monde, et pour les entreprises c’est devenu le nouvel eldorado.

Disons les choses clairement, Instagram est devenu un centre commercial à ciel ouvert. Tout s’achète et tout se vend, y compris vos likes. Ils sont intéressants à double titre. D’abord parce que ça fait monter la visibilité d’un post, d’un compte, et peut faire de vous un influenceur. Ensuite, et vous l’aurez deviné, parce que chaque action est analysée par l’algorithme pour vous proposer des annonces en fonction de vos goûts.

Comme un professionnel peut adosser son compte Instagram à sa boutique, on peut même y acheter directement un produit. D’ailleurs ce mode de shopping est de plus en plus utilisé par les boutiques – et leurs clients. Ça reste encore rudimentaire (l’acheteur potentiel est renvoyé sur le site du vendeur), mais on sait que l’appétit de M. Capuche est sans limites … bientôt il nous proposera un système de paiement intégré, et on fera son shopping sans sortir de son univers (en laissant une petite commission au passage). Et si c’était ça le véritable metaverse ?

Twitter ou le café du commerce mondial

Ahh Twitter, et cette relation d’amour-haine que je peux avoir avec ce réseau. 280 caractères, 280 façons d’exprimer à ciel ouvert ses opinions, de s’engueuler, de se faire maltraiter/agresser/insulter … ou d’y trouver à la fois de la bienveillance, de l’humour, et pleins de raisons d’y retourner malgré tout. Le principe de base, c’est le micro-blogging. C’est ouvert à tous, c’est assez peu modéré (Trump a eu l’occasion de balancer un beau paquet d’énormités avant de se faire virer), et tout le monde s’engueule, sous l’oeil souvent amusé des journalistes – pour qui il est devenu une source d’informations essentielle.

Pour une marque, Twitter est l’occasion de se façonner une image, une identité propre, de pouvoir informer sa communauté, d’interagir avec elle. Pour beaucoup il va s’agir de montrer à quel point ils sont cools, d’autres veulent parvenir à faire le buzz (premier conseil, on ne fait souvent pas exprès de faire un buzz), et la plupart n’ont pas compris ce qu’attendent les twittos… et dupliquent bêtement le même contenu que partout ailleurs.

Bien sûr ça ne fonctionne pas, les comptes ne décollent pas. Twitter est un réseau spécifique qui nécessite une communication spécifique, et des objectifs dédiés. Certaines marques en ont fait un SAV à ciel ouvert (mon opérateur téléphonique fait ça très bien), d’autres jouent des codes avec brio (le compte de Netflix France est d’ailleurs l’exemple parfait), mais le premier truc est que votre compte Twitter doit être à l’image de vos valeurs. N’essayez pas de divertir vos abonnés si vous vendez des assurances, ça sera souvent pathétique et ne fonctionnera probablement pas.

LinkedIn ou le monde merveilleux du personal branding

LinkedIn a d’abord été pensé pour faciliter la mise en relations de professionnels et la rencontre entre les employeurs et les candidats potentiels. Sauf que, de plus en plus, on en vient à une espèce de supermarché du travail, où on attend des candidats qu’ils se vendent comme une marque, et ou parfois j’ai l’impression que le sujet principal est “comment percer sur LinkedIn en 10 leçons !”. Et franchement, autant le fonctionnement de la plateforme peut être attrayant, autant elle peut être utile si elle est bien exploitée, autant je ne vois pas l’intérêt de chercher un quelconque vedettariat là-dessus.

D’abord parce que je ne cherche pas à être une star. Je dis ce que je pense, j’essaie de rester sincère, droit dans mes bottes, comme dirait l’autre. Ça peut plaire ou déplaire (je sais que l’existence de ce blog et son contenu contrarient certaines personnes), et honnêtement ça ne m’effleure pas. Je ne serai pas une vedette du marketing sur les réseaux sociaux, mais je cherche avant tout à faire un travail qui me plaît, qui apportera une vraie valeur à celui ou celle qui en aura besoin. Et pas besoin de cumuler les vies en ânonnant des banalités que tout CM connaît déjà ou trouvera par lui-même. La gloire ne remplit pas l’assiette, je me contenterai de la satisfaction d’un travail bien fait et qui sera reconnu comme tel par celui qui le commande (et le paye).

On me dit qu’il faudra bien que je me vende. Je devrais y arriver sans multiplier les méthodes miracles, et je reste convaincu qu’un employeur qui a en face de lui un candidat compétent (ce que je m’applique à devenir) et sincère (ce que je m’efforce d’être) saura y trouver les avantages qu’il en tirera pour sa boîte. LinkedIn, pour le moment, est d’abords une source d’infos fiables et pertinentes, si j’en ai un jour une à partager je la publierai bien volontiers… Mais ça ne fera pas de moi une star.

Les autres réseaux (SnapChat, TikTok et Pinterest)

Pour ceux-là, j’avoue être encore dans la phase de découverte. Je ne comprends pas encore tous les enjeux, ni le fonctionnement précis… et encore moins l’utilité dans un usage professionnel (à part Pinterest, qui a d’abord été pensé pour le lèche-vitrines). Snapchat et TikTok sont d’abord pensés pour le divertissement, la publicité y est présente en masse et visible, mais je ne trouve pas l’intérêt d’y communiquer de façon organisque dans un cadre pro. Il reste probablement des usages à inventer, au fur et à mesure que le public présent sur ces réseaux grandira (ou vieillira, c’est selon), mais on en est encore aux balbutiements.

C’est tout l’interêt de ce métier, et ce qui finalement n’est pas toujours compris, c’est que rien n’est figé. Une stratégie éditoriale valable aujourd’hui peut être complètement obsolète dans 6 mois, parce que les usages, les plateformes et les attentes auront évolué. C’est ce que j’aime dans ce métier finalement, c’est que, même diplômé (enfin j’espère), il me faudra rester à l’affut permanent des évolutions, des nouvelles fonctionnalités voire des nouvelles plateformes qui émergeront dans l’avenir. Et, entre nous, une bonne journée reste une journée où on se couche moins bête qu’on ne s’est levé, non ?

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