Le naufrage annoncé

Enfin ! Après des mois d’auto-persuasion, de certitudes sur leur capacité à rassembler, et de sondages oscillant entre le néant… et le néant, deux candidats de la gauche annoncent leur volonté d’union. Même si pour le moment les autres y restent insensibles…

La catastrophe industrielle

Le même jour, Anne Hidalgo et Arnaud Montebourg ont appelé à une union ou à des primaires ouvertes, étant mêmes prêt·e·s à s’effacer derrière le ou la candidat·e qui serait le/la mieux placé·e dans la grande famille de la gauche et de l’écologie. Tout cela, bien sûr, pour répondre aux appels des électrices et électeurs désespéré·e·s par les faibles scores annoncés.

C’est une si bonne idée … tellement bonne que je me demande pourquoi on n’y a pas pensé plus tôt. Depuis un an, chaque dirigeant de parti nous rebat les oreilles avec des certitudes, tantôt la prédominance de l’écologie, tantôt l’identité socialiste, ou une éventuelle Remontada … et nous voilà, à 4 mois d’une échéance majeure, avec une multitude de candidatures dont aucune ne dépasse vraiment.

Pire encore, le PS, continuant sa dramatique plongée vers les abîmes, risquait de ne pas voir ses frais de campagne remboursés, ce qui serait l’annonce d’une faillite financière assurée, en plus de la faillite politique.

C’est un peu tard

Donc, à 4 mois du premier tour de l’élection présidentielle, il faudrait se lancer dans l’organisation d’une primaire ouverte. C’est bien joli, mais sans vouloir jouer les Cassandre, une primaire ça coûte cher, c’est compliqué d’un point de vue logistique… et ça ne garantit rien. On a vu l’exemple de 2017 ou le vainqueur de la primaire a été allègrement trahi par une partie de son propre camp, puis balayé d’un revers de manche par les électrices et électeurs.

Cette union, c’était la seule solution réaliste qui s’offrait à nous. Mais elle aurait pu et dû être préparée depuis longtemps. D’abord autour d’un projet commun, de valeurs communes, enfin en désignant un·e candidat·e unique, par le vote populaire et non par une primaire improvisée en dernière minute.

La menace de l’extrême-droite

On nous dit qu’il es temps de se mobiliser enfin face à la menace de l’extrême-droite. Rien de nouveau, tout du moins en région PACA. Cette menace existe depuis 20 ans (au moins) et est de plus en plus présente depuis 10 ans. Ça laisse quand même un peu de temps pour se rendre compte qu’il y a urgence non ?

La dernière fois que j’ai eu la possibilité de faire un vote par choix au second tour, c’était … à la municipale de 2014, ou il restait une liste d’union en lice. Depuis, chaque second tour a été pour moi un vote contre, un vote de barrage, pour tenter à mon niveau d’éviter le pire. Mais aucune leçon n’en a visiblement été tirée…

Je crains que la gauche française (y compris le pôle écologiste) ne se soit plongée dans un inextricable merdier dont elle ne sortira pas avant très longtemps… faute d’avoir su ou voulu écouter ses bases, qui depuis longtemps réclamaient qu’au moins des discussions sérieuses, autour des idées d’écologie, de justice sociale et d’égalité puissent avoir lieu. Alors, rendez-vous peut-être en 2027 … ou au cimetière de l’Histoire !

Et d’ici là, démerdez-vous !

2 commentaires

  1. […] les autres, pour ravir la magistrature suprême, n’ont rien donné. La gauche est partie en ordre plus que dispersé, pour au final s’écraser lamentablement au sol, seul Mélenchon tirant son épingle du jeu. Pour […]

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