Alors que commencent les Internationaux de France de tennis plus communément appelés Roland-Garros), voilà que le virus décide de se réinviter dans le circuit mondial.
« Tu bluffes Martoni »
Même pas… hélas ! Tout l’été on a pu entendre certains experts (parfois auto-proclamés) nous dire que « c’est bon, c’est fini, l’épidémie est passée », et que donc on pouvait, l’esprit libre, partir en vacances, s’entasser sur les plages ou dans les bars, se masser dans des lieux touristiques (parfois même au détriment de leur préservation)…bref profiter de l’été.
Sauf que … les niveaux de contaminations étaient certes relativement bas, mais pas inexistants pour autant. Et ce virus-souvenir que ramenaient les jeunes de leurs vacances, il recommence à. circuler auprès de leurs aînés, qui, une fois l’incubation passée, retournent remplir les services de réa.
La solution est toute trouvée, fermons les bars et les restos, empêchons les gens de se rassembler… et recoupons les liens sociaux qui commençaient tout juste à se retisser entre les gens. Sauf que cette fois, personne n’est prêt à se laisser faire.
Quand on prend les gens pour des cons …
Une ancienne ministre (débarquée depuis) expliquait il y a à peine quelques jours que si les messages de prévention avaient été mal compris, c’est parce que les Français.es souffraient d’un manque « d’acculturation scientifique » … bref qu’on était trop con.nes pour comprendre.
Ce serait offensant de se rappeler cette même Ministre, alors aux affaires, nous expliquant doctement que les masques étaient inutiles parce que personne, y compris elle-même, ne savait les utiliser correctement.
Avec le recul, on sait maintenant que tout ceci n’avait pour seul but que de masquer (sic!) la pénurie alors en cours, et décidée par ces mêmes gouvernants – qui n’avaient pas jugé utile de renouveler les stocks stratégiques de l’Etat, destinés à protéger la population en cas de pandémie.
Bien sûr que plus personne n’a confiance dans ces branquignols aujourd’hui pour nous protéger efficacement. Les Français (et heureusement) ne sont pas aussi cons que ce que veulent bien croire nos « premiers de cordée ».
La santé (économique) d’abord
Un deuxième confinement n’est pas à l’ordre du jour – tout du moins pour le moment… Personne ne souhaite en arriver là, ça serait désastreux à la fois pour le moral des Français.es, déjà bien entamé, et bien sur ça serait une catastrophe pour l’économie et l’emploi. Les effets du premier confinement marquent encore l’actualité (multiplication des plans sociaux – y compris par effet d’aubaine), et nous passerions de la catastrophe à l’apocalypse.
Seulement pour l’éviter, ça nécessite que tous collaborent. D’abord les élus, et les autorités, avec une stratégie claire : des mesures adaptées à la situation de chaque territoire, concertées avec les élus locaux, et pas une carte coloriée de 50 nuances de rouge … et si possible éviter que chaque ministre joue sa propre partition.
Les entreprises aussi, en particulier toutes celles dans lesquelles le télé-travail est possible. Certains patrons ont toujours cette peur stupide que leurs employés profitent d’être à la maison pour ne « rien glander » et imposent le travail en présentiel alors que ce n’est pas toujours nécessaire. Alors autant les liens sociaux sont importants dans les entreprises, autant on peut aussi les « limiter » (par exemple à un ou 2 jours par semaine et de façon tournante), afin d’éviter les rassemblements trop importants dans les transports et les open-spaces (ça aussi avec le recul c’est une belle connerie – le seul avantage étant d’entasser plus de salariés dans un même endroit).
L’Etat doit aussi engager une vraie politique de « tester-tracer-isoler ». Le scandale des tests , pratiqués à tort et à travers, engorge le système et empêche ceux qui sont réellement contaminés de s’isoler efficacement. La lutte pour contrôler l’épidémie est une course contre la montre … et nous avons clairement plusieurs jours de retard. Il est nécessaire aussi d’éclaircir les droits des salariés qui s’isolent – pour se protéger et protéger leurs collègues ; pour certains salariés, la carence et la peur de perdre sa place (pour les plus précaires) peuvent inciter à continuer d’aller au travail malgré les symptômes.
Enfin, il faut surtout communiquer. Expliquer, expliquer et encore expliquer. Arrêter la surenchère médiatique et les pseudos-débats avec de pseudos-experts, délivrer une information fiable et coordonnée, à même d’être entendue et compris par tous, et sans mensonges éhontés.
Et les premiers de tranchée ?
Mais si rappelez-vous – celles et ceux qui étaient sur le front pendant le confinement : infirmier.es, caissier.es, chauffeurs et toutes ces personnes qui continuaient leurs missions essentielles pendant le confinement ? Leur. situation n’a guère évoluée (pour certains ils/elles sont mêmes les premier.es à payer les pots cassés de la crise), et on n’en entend plus guère parler aujourd’hui.
Si un deuxième confinement devait survenir, pas certain que toutes et tous mettent le même entrain à risquer leur peau pour maintenir les services essentiels.. A bon entendeur !!!