C’est peu dire que ce nouveau confinement me désarçonne quelque peu.. voilà 8 mois que nous vivons “sous cloche“, et l’espoir de voir cette crise sanitaire prendre fin s’éloigne sévèrement.
Les fous furieux du PQ
Je sais très bien ce qui m’attend (je me félicite d’avoir posé mes congés cette semaine pour le coup). Les hystériques, les paranos, les flippés vont à nouveau se jeter sur les denrées de première nécessité (pâtes, farine, oeufs, et le PQ – j’ai toujours pas compris ce besoin de retapisser leur salle de bains au Moltonel® d’ailleurs).
Du coup, avec mes collègues, il va falloir à nouveau s’adapter : adapter les commandes, adapter l’organisation du travail, les horaires … Et surtout subir. Subir l’agressivité, la colère de celui/celle qui ne comprend pas qu’on ne remplisse pas les rayons 17 fois dans la journée, qu’on n’ai pas prévu assez pour qu’il puisse trouver ses farfalles au blé complet, ou qu’on lui dise que 5 paquets d’un kilo ça suffit et qu’il ne pourra pas en acheter plus.
Idem pour le filtrage à l’entrée… jusqu’à maintenant c’était gérable, les gens se pliaient à la règle … on sait bien que très vite il va falloir refiltrer pour éviter la cohue. Et là, on va avoir droit aux pressé-e-s (“mais j’ai pas le temps je travaille”), aux aigri-e-s qui ne comprennent pas qu’on limite les risques, etc, etc.
Des héros ? mon c…
Lors du premier confinement, nous avons été inclus parmi les “héros”, les “premiers de corvée”, celles et ceux grâce à qui le pays a tenu. Applaudis à 20h tous les soirs avec les soignants, avec ceux/celles qui permettaient, au péril de leur santé (physique ou mentale), de faire tourner l’essentiel et rendre le confinement plus confortable matériellement.
Sauf que depuis, rien n’a changé. Pas d’augmentation de salaire, pas de changement de statut, les plans sociaux continuent comme avant et nos “chers client-e-s“ ont très vite retrouvés leurs réflexes d’avant … avec même une certaine liberté sur le port du masque (combien de fois on en prend, à l’angle d’un rayon, le masque baissé en espérant ne pas se faire rattraper par la patrouille).
Et avec les conditions de ce confinement allégé, je ne m’attends guère à retrouver la bienveillance dont nous avons pu bénéficier au printemps dernier … au contraire. L’angoisse du COVID ajoutée à celle de savoir comment va se passer Noël, l’urgence à organiser ou pas le réveillon, les cadeaux qui vont devenir difficile à trouver (les magasins spécialisés étant fermés, on va avoir un fort phénomène de repli aussi), tout cela créera forcément des tensions, qu’il faudra gérer au quotidien.
Finalement ça change quoi ?
Pour moi pas grand-chose. Ça fait 8 mois que je vis sous cloche. Je sortais déjà assez peu depuis mars dernier, je ne sortirai pas plus durant cette période. De toute manière, une fois payées les charges fixes, le budget consacré aux loisirs est fortement réduit.
Je ne vais donc pas vraiment changer mes habitudes en semaine. Je continuerai à aller bosser le plus normalement possible, à rentrer me réfugier chez moi une fois la journée finie, et je passerai mes week-ends à bouquiner, en attendant que tout ça se passe.
Et rassurez-vous cher-e-s lecteurs/trices, vous n’en manquerez pas une miette 😉
Je suis aussi pessimiste que toi… Mais on va reprendre les visios !
Avec grand plaisir 😄