Y’avait bien une semaine qu’on avait pas eu droit à une grosse cagade gouvernementale :
Donc, le sapin de cette année sera naturiste … ou ne sera pas. Ça sent le Noël folichon … tel que rêvé par les technocrates !!! (ceci dit vous pouvez toujours accrocher vos masques sur le sapin)
Ça va craquer
Je sais pas si je l’ai déjà dit, mais je suis aussi représentant syndical dans ce qui reste du le magasin où je travaille. Et à ce titre j’essaie de répondre aux interrogations et aux appels à l’aide de mes collègues, inquiets pour leur sort.
Cette situation de fermeture de certains rayons incite les groupes de la grande distrib’ à recourir au chômage partiel. Bien sûr certains employés dépossédés de leur travail sont recyclés dans d’autres rayons, mais y’a pas non plus de place pour tout le monde. Donc ils sont invités à rester à la maison, et certains employeurs, connus pour leur grande mansuétude, ne compensent pas la perte de revenus liée au chômage partiel.
Il y a quelques temps déjà, je vous avais raconté comment on vivait avec 1350 € par mois. Imaginez donc ce que ça peut être avec 84% de cette somme (ça fait 1134 € .. pas besoin de chercher la calculette). Un budget contraint mais qui passe … ne passe plus. On me rétorquera qu’il existe des aides, des possibilités de soutien … mais beaucoup ne veulent pas de ces aides (et une grande partie, par méconnaissance des dispositifs tortueux d’accès, ne les réclameront pas).
Donc, on continue à créer allègrement de la pauvreté et de la précarité, plutôt que de consacrer des moyens pour aider ceux qui ont déjà perdu beaucoup. On me parle de distorsion de la concurrence. J’entends cet argument et il est recevable. Enfin, il n’était pas aussi présent en mars, quand les employés de la grande distrib’ allaient bosser sans masques, sans protections et sans rien connaître de l’épidémie.
En Marche … et crève !!!
Les commerçants, petits ou grands, sont en train de crever de cette situation. Beaucoup ne s’en relèveront pas… et les salariés n’en peuvent plus non plus. Ça fait 9 mois que l’on vit avec l’angoisse du virus, la peur d’être malade et de finir en réa ou dans une boîte en sapin, et on rajoute désormais à cette angoisse celle de savoir si on va pouvoir garder son job (et donc gagner de quoi se nourrir et nourrir ses gosses) en prime.
Par ailleurs, il faut gérer la frustration de nos “chers clients“, dont certains ne comprennent pas pourquoi ils n’ont pas le droit d’acheter tel ou tel produit pourtant présent dans le magasin (ben non Madame, il faut passer par Internet), et l’incertitude de la possible réouverture de nos rayons, pour certains transformés en rayonnage d’entrepôts Amazon®, et qu’il faudra remettre en ordre ce jour-là.
Par ailleurs, une fois la réouverture annoncée, on sait que tous ceux qui n’ont pas utilisé Internet se rueront dans les rayons, au mépris des plus élémentaires règles sanitaires que nous seront chargés de faire respecter, entraînant la encore des conflits … et peut-être même des clusters de toute beauté. Mais c’est pas très grave, les employés surpayés affronteront encore une fois ces situations de crise … comme d’habitude.
Mais je n’ai même pas les boules … on a pas le droit de les vendre !!!
[…] que j’ai été exposé au risque de choper le virus tous les jours pendant un an et demi, que j’ai subi les inconvénients des confinements et couvre-feux successifs, que je l’ai finalement chopé, que j’ai fait l’effort d’aller me faire vacciner, je n’ai […]