Voici un mois que je me suis installé dans la campagne bretonne. C’est joli, la vie y est on ne peut plus calme et agréable… et je découvre avec effarement la fracture numérique à la française.
Haut-débit ? Quel haut-débit ?
Pour le citadin que j’étais, un Internet rapide et disponible était devenu la norme. Que ce soit en ADSL ou via la fameuse fibre, il me paraissait normal de pouvoir accéder à de multiples contenus, ou d’en charger de façon quais-instantanée. Par moment, je notais quelques congestions quand toute la famille était connectée, mais rien de franchement pénalisant dans un usage domestique.
En arrivant ici, j’ai découvert que ce qui était pour moi quelque chose de naturel était un phénomène inexistant. La connexion est poussive, et nous sommes 4 consommateurs dans le foyer. Il faut donc partager les miettes, et oublier le temps où chacun regarde son contenu, chacun dans son coin.
Envisager de travailler à domicile est possible, avec des conditions strictes. Ça ne serait possible qu’en journée, pendant que les enfants sont à l’école. Et on oublie les périodes de vacances scolaires ou tout ce petit monde squatte le peu de bande passante disponible. Bref, voilà qui me promet de jolies prises de tête.
Des alternatives ?
Il existe des alternatives… à prix d’or. La 4G fonctionne et offre des débits satisfaisants, mais les forfaits sont chers et souvent limités en terme de volume de données. Le satellite nécessite des investissements dispendieux pour une qualité de service parfois aléatoire. Donc, si on est riche, il existe d’autres possibilités.
Et d’ailleurs, ne croyez pas que l’abonnement est facturé moins cher par les opérateurs. Le débit offert ne justifie pas de ristourne, donc on paye le même prix qu’en ville, pour une connexion 10 à 50 fois moins performante. Et bien évidemment, les investissements sont sans cesse reportés, faute de rentabilité.
La puissance publique prenant le relais, on nous promet donc la fameuse fibre… d’ici 2030. Aucune information n’est disponible quand à son éventuel déploiement, les maires eux-mêmes ne savent pas trop ce qu’il se passe, et je ne vois pour le moment aucune activité de déploiement de réseau… juste les oiseaux qui me narguent, posés sur les fils du téléphone suspendus en face de moi.
ah le truc pour commenter est tout en bas , décidement wordpress. alors déjà : ta 4G est chez quel opérateur ? par exemple chez Free j’ai unlimited de la mort. quel débit as tu en 4G ? ( moi j’ai 7 Mb à Paris je précise en 4G/LTE). Ca peut dépanner en partage de connexion ou pour faire de la vidéo conférence sans que les gamins bouffent cette bande passante. Bon courage pour la fibre : c’est le département qui fait ça, et les travaux doivent bien être annoncés quelque part… sinon personne ne pourrait s’y opposer , surtout quand ça va passer en aérien comme souvent à la campagne.
Tous les politiques ont échoué avec ce haut débit et la situation est toujours préoccupante. Même moi, dans une ville de 10000 habitants, je rame souvent. Néanmoins, ça me suffit pour le boulot (je passe mes journées sur l’intranet, en audio teams…). Quand je suis à PAris, je passe par la 5G vu que je n’ai pas internet à la maison. Ca fonctionne très bien. Mais j’ai un gros forfait.
Bref, les politiques nous promettent des machins, font des plans d’investissement mais, en fait, ne font rien vu que ça dépend d’opérateurs privés.
Bienvenue dans mon monde.
Ah mais t’es un chanceux tsé ! du débit t’en as, bon ok, un tout petit peu. Mais un tout petit peu c’est mieux que rien, nan pasque rien, ben ça c’est mon truc à moi, le rien. Rien pendant des journée entière, parfois des semaines. Là, on en est à trois semaines de rien. Parait qu’il y aurait des travaux sur les lignes. Elles doivent être super longues, les lignes, pour que ça dure aussi longtemps les travaux.
Alors je bricole des trucs au boulot, comme maintenant. Faut bien que ça serve aussi à quelque chose de se lever tôt le matin.