[EPILOGUE] Remise des prix

C’est fait, j’ai passé l’examen final et le moment de la remise des prix est arrivé. Je suis officiellement Community Manager, et titulaire d’un diplôme reconnu par l’Etat.

Tout le monde peut le faire

Combien de fois ai-je entendu ce préjugé sur le métier. En effet, n’importe qui est capable de poster ses états d’âme sur Facebook, de publier une photo de son dernier resto sur Instagram, ou de repartager la dernière polémique sur Twitter. Mais quand il s’agit d’animer une communauté, de porter l’image de marque d’une entreprise ou d’une institution auprès de ses prospects, de vendre un produit, il est nécessaire d’acquérir des compétences particulières.

La formation que j’ai reçu ces 6 derniers mois est complète, parfois complexe, et couvre l’ensemble des aspects du métier. Celui-ci nécessite un ensemble de qualités, et un nécessaire équilibre entre créativité, réflexion, et une grande capacité à s’adapter aux attentes. Par ailleurs, un community manager doit être curieux : il peut être amené à parler de sujets qu’il ne connaît pas, et se doit de s’y intéresser.

Bac 3

Au-delà de la satisfaction d’avoir relevé le challenge, il y a aussi pour moi une petite fierté personnelle : le diplôme décerné est de niveau 6, soit équivalent à un bac 3. Je viens d’une famille ou j’ai été longtemps un des premiers bacheliers, et dans laquelle mener de longues études était inenvisageable. J’ai ai longtemps gardé une forme d’amertume.

J’ai, quelque part, pris une forme de revanche sur la vie, au travers de cette formation. Je suis bien conscient de la valeur relative de ce titre, qu’il me faudra continuer à forcer des portes qui ne veulent pas forcément s’ouvrir. Mais je me sens désormais un peu plus fort, un peu plus légitime à le faire. Ça reste un bout de papier, mais je sais les efforts qu’il a fallu faire pour l’obtenir, et ça en valait la peine.

Et maintenant ?

Mon avenir professionnel est encore flou. Quelques pistes se sont d’ores et déjà ouvertes, mais pour le moment rien de concret. Après 15 ans de grande distrib’ (et même pas de pot de départ), un déménagement à l’autre bout du pays, et une vie à reconstruire, je préfère prendre le temps de bien définir un projet avant de me relancer, tête baissée, dans quelque chose qui me déplairait.

Puis il me reste une étape essentielle, un autre diplôme à obtenir : le permis de conduire. Il n’était pas nécessaire au citadin que j’étais, il est désormais indispensable au campagnard que je suis devenu… mais ça sera pour un prochain billet 😊