Après une campagne présidentielle catastrophique, le résultat est tombé… et on en reprend pour 5 ans de macronisme. Deuxième réélection face à Le Pen, deuxième victoire due au barrage. Mais je ne me fais aucune illusion.
Le bilan
Il y a 5 ans, Emmanuel Macron promettait qu’au terme de son mandat, plus personne n’aurait de raisons de voter pour l’extrême-droite. Finalement, Marine Le Pen progresse de 7 points en 5 ans, et le chef de l’Etat recule d’autant. Comme il le dit si bien, “ce n’est pas un échec, ça n’a pas marché“. Il paye probablement les conséquences des crises internationales qui se succèdent, mais aussi une part d’arrogance et de mépris qu’il ne maitrise pas toujours pour les Français·e·s qui se sentent blessé·e·s (moralement ou physiquement), par son attitude.
Au final, nous avons donc un Président qui est le plus “mal élu“ depuis Pompidou en 1969, réunissant au second tour moins de 40% des suffrages de l’ensemble du corps électoral (en proportion, le vaincu de 1974, François Mitterrand, avait rassemblé plus de suffrages qu’Emmanuel Macron hier), et ce face à une candidate contre laquelle le front républicain s’est élevé. On ne sait pas encore avec quelle majorité le Président pourra travailler, mais ce mandat risque déjà d’être fort compliqué.
Il a aussi pu compter sur la nullité de ses adversaires, sur une gauche émiettée et déboussolée, qui n’a pas su en 5 ans apprendre de ses erreurs et se réformer en profondeur pour adapter ses idées au monde actuel, et sur une droite républicaine tiraillée entre le libéralisme et le souverainisme, et sur une classe politique globalement pas au niveau.
Qu’en attendre ?
À titre personnel, je ne me fais aucune forme d’illusion. Le président-candidat a promis beaucoup entre les deux tours, afin de séduire les indécis. Je doute fort que ces promesses soient respectées, que le Président change radicalement son logiciel libéral et que nous soyons encore confrontés à de grandes déceptions.
La crise écologique est toujours présente, le pouvoir d’achat, sérieusement entamé, reste parmi les principales préoccupations des Français·e·s, les soignant·e·s, les enseignant·e·s, et les “premier·e·s de corvée“ ne vont probablement pas voir leur situation beaucoup évoluer. Et quand à la grande réconciliation des citoyen·ne·s avec leur classe politique, je ne vois pas trop comment ça va pouvoir se goupiller…
De la gauche, je n’attend pas grand chose. Incapable de s’unir, de se mobiliser, de faire front commun face aux libéraux et ou souverainistes, je ne la vois vraiment pas sortir du marasme dans lequel elle s’est enfermée. Les ravalements de façade, les changements de têtes d’affiche ne suffiront pas à renouer des liens avec une population désabusée, qui ne s’illusionne plus, avec un pays qui ne rêve plus…
Courage à nous tous 😅🥹
Ouais … du courage en effet !
Parlons plutôt de la nécessité de retrouver notre souveraineté, celle du peuple.
Nous allons en baver durant 5 ans.
Nous, les gens de gauche, ne devons rien lâcher ! Ce sera compliqué, certes, mais restons positifs, nous avons 5 putains d’année !!! ✊il faut y croire !!!! Analyse « stéphasienne » très bien vue au demeurant 😉 sois heureux 🙂